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BLOG D’INFOS DU VALAIS TECHNOLOGIQUE, INDUSTRIEL ET INNOVANT

12.08.2013

98,2% de la population valaisanne est raccordée à une STEP

FieschLes stations d’épuration (STEP) valaisannes, auxquelles sont raccordés 98,2% de la population, fonctionnent correctement. Toutefois, la quantité d’eaux claires augmente de manière significative et nuit à l’efficacité du système. Des investissements sont à prévoir dans l’assainissement du réseau. Les rejets de micropolluants sont pour leur part en forte baisse depuis 2006. Dans ce domaine-là également, des investissements importants devront être consentis. Tels sont les principaux enseignements du bilan d’épuration 2012, rendu public par l’Etat du Valais.

Après quatre années plutôt sèches, les fortes pluies de fin 2012 ont mis les STEP du Valais à rude épreuve. Elles ont dû traiter cette année-là un volume d’eau supérieur de 15% à celui de 2011. Les eaux usées étaient diluées par 65% d’eaux claires parasites provenant des pluies, de la fonte des neiges, de sources et drainages ainsi que de l’inétanchéité du réseau ; ces eaux claires n’ont en effet rien à faire dans une canalisation d’égout.

La quantité d’eaux usées reçues par les STEP par équivalent-habitant (485 litres/jour en 2012) était quasiment le double de l’objectif de 250 litres/jour fixé par la Commission internationale pour la protection des eaux du lac Léman (CIPEL), positionnant le canton du Valais en queue de peloton au niveau suisse. Ces volumes très élevés d’eaux arrivant aux STEP s’expliquent justement par la quantité d’eaux parasites, froides et non polluées, qui perturbent le traitement des eaux usées et entraînent des surcoûts d'exploitation inutiles. En Valais, de gros efforts restent à faire pour mettre en place le système séparatif entre eaux usées et eaux claires.

Le parc des STEP est en restructuration
Après une phase de construction débutée dans les années 1960, le parc des 75 stations d’épuration du canton nécessite un renouvellement progressif, sachant que la durée de vie maximale d’une STEP est de 30 ans.

Le 98.2% de la population permanente du canton est raccordé à une station d’épuration. En moyenne cantonale, l’élimination de la matière organique biodégradable est légèrement moins bonne qu’en 2011, vraisemblablement à cause des volumes plus élevés d’eaux claires parasites. Par contre, l’élimination du phosphore s’améliore, grâce au meilleur fonctionnement des STEP de Monthey et Visp.

Réduction des rejets de micropolluants
La lutte contre les rejets de substances de synthèse telles que les pesticides ou les substances pharmaceutiques (micropolluants), présentes à de très faibles concentrations, reste une priorité tant au niveau fédéral que cantonal.

En Valais, quatre grandes STEP domestiques de la vallée du Rhône pourraient être concernées par une future obligation de traiter les micropolluants. Pour ces STEP, le montant des investissements nécessaires (pour la nitrification puis le traitement final des micropolluants) serait d’environ 140 millions.

En parallèle, la mise en œuvre de la ligne directrice "Stratégie micropolluants – Valais" permet d’observer depuis 2006 une très nette diminution d’un facteur 7 des rejets de produits phytosanitaires d’origine industrielle. Pour les principes actifs pharmaceutiques, des efforts importants sont encore attendus pour atteindre les objectifs fixés, mais depuis 2006 la tendance est à une diminution progressive.

 

Source : communiqué de l’Etat du Valais
Crédit photo : Etat du Valais