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BLOG D’INFOS DU VALAIS TECHNOLOGIQUE, INDUSTRIEL ET INNOVANT

20.09.2011

A la rencontre de «Silicon Valais»

matin-silicon-valais-the-arkLes start-up les plus innovantes fleurissent dans les Alpes valaisannes. Elles bénéficient d’un coaching et d’un soutien uniques en Suisse.

Dans ses modestes bureaux de Martigny, Michael Dupertuis ne tarit pas d’éloges. C’est en Valais que ce Vaudois a pu trouver toute l’énergie pour survolter sa société Geroco SA. «Avec mon équipe, nous avions l’idée mais pas l’expérience. La fondation valaisanne The Ark a pris notre dossier. Nous nous sommes retrouvés aidés par dix-huit personnes plus que compétentes. Il y a eu un coaching, on nous a fourni des locaux, nous avons touché des subsides du canton, divers coûts ont été pris en charge.»

De son côté, à Sierre, Ralph Rimet se souvient des premiers pas de son entreprise. C’était difficile. Il devait squatter le canapé d’un copain. Il avait comme bureau la Bibliothèque municipale de Lausanne. Et puis le voilà, en 2010, avec le Bully Award Winner, un prix international. «Il couronne les meilleures start-up, avec un fort potentiel de rachat dans les cinq ans à venir», précise Ralph Rimet. Entre deux, sa société Secu4 s’est retrouvée placée dans l’incubateur valaisan de la fondation The Ark. «Ce coaching m’a donné les coudées franches. Je peux vous dire que c’est unique en Suisse. Aujourd’hui, on estime que Secu4 est une des cent meilleures start-up au niveau international. Les autres sont à Londres et moi je me trouve à Sierre, un endroit où il faut compter trente minutes pour expliquer à un interlocuteur étranger où c’est», s’amuse Ralph Rimet.

D’autres témoignages? A Monthey, Augurix a décroché son financement de départ à Genève. Son CEO, Thierry Duvanel, explique: «Ce capital initial m’a donné l’oxygène mais ensuite, pour l’emplacement de ma société et son suivi, ce qu’offre The Ark est imbattable!»

On pourrait encore parler de KeyLemon qui, depuis Martigny, développe des logiciels de reconnaissance faciale. Plus besoin de mot de passe pour votre ordinateur, c’est votre visage qui le devient. Une application qui a séduit l’administration… mexicaine!

Casser les clichés
Des témoignages d’enthousiasme que l’on peut multiplier par dizaines. Depuis sa création en 2004, la fondation The Ark a reçu 330 dossiers qui ont débouché sur la création de 82 start-up. Les diverses aides s’échelonnent sur environ trois ans. Après quoi, ces firmes sortent du nid et tentent de déployer leurs ailes. L’envol se solde par un joli taux de réussite.

«Après cinq ans, 80% de ces entreprises existent encore», se félicite Cédric Luisier, responsable marketing de CimArk, «le bras armé» de la fondation The Ark dans les questions de coaching et de management. Plus rien ne semble freiner cet élan novateur dans le canton. «Une dizaine de nouvelles start-up entrent chaque année dans l’Incubateur The Ark, établi sur différents sites technologiques valaisans», précise Cédric Luisier.

A noter que, depuis l’an passé, plus d’une vingtaine de PME valaisannes ont reçu pour mission de développer des «projets d’innovation». En fonction des idées déposées, le soutien étatisé se fera sur plusieurs années. De quoi casser bien des clichés. Le Valais a son CC, son Rappaz, son fendant, ses combats de reines mais surtout une sacrée matière grise technologique.



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