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BLOG D’INFOS DU VALAIS TECHNOLOGIQUE, INDUSTRIEL ET INNOVANT

18.02.2019

Capteurs intelligents : une seconde jeune pousse valaisanne reçoit CHF 150'000.- !

ACTUS

Tout comme la start-up Nivitec et son drone de localisation de victimes d’avalanches (voir article de notre blog du 5 février dernier), le projet Heat Flux Sensor a également décroché un financement de CHF 150'000.- de la part de la Fondation Gebert Rüf grâce au programme BREF – First Ventures. Ce montant permettra à la jeune entreprise de développer son capteur de flux thermique et de lancer sa commercialisation avec, en point de mire, l’industrie chimique, la métallurgie et les domaines en lien avec l’énergie. Une entrée dans l’Incubateur de start-up de la Fondation The Ark est en préparation.


Le projet Heat Flux Sensor a reçu une Bourse The Ark de trois mois de la Fondation The Ark. Il s’appuie sur les travaux d’Edouard Baer lors de son cursus d’ingénieur à la HES-SO Valais/Wallis, mais également sur les recherches et développements de l’ingénieur Steve Joris du laboratoire GEM (Group of Energy Materials) de l’EPFL Valais/Wallis.


Depuis le lancement de leur projet, les deux porteurs de projet, Edouard Baer et Steve Joris, se concentrent notamment sur le développement d'un setup de mesures ainsi que sur le design du futur capteur. Durant les trois mois de la Bourse The Ark, les deux associés ont pu tester la faisabilité de leur idée et avancer dans la conception de ce capteur innovant tout en réalisant un premier démonstrateur. Ce dernier mesure un flux thermique en se basant sur des matériaux thermoélectriques. Il est utilisé pour des applications à haute température (200-900°C), comme la métallurgie, la chimie, l’incinération des déchets et l’ensemble des domaines de l’énergie. Ces domaines sont représentés par de nombreuses entreprises valaisannes comme Constellium, Lonza, Cimo ou encore la Satom. La mesure des flux thermiques en milieu industriel est cruciale, elle permet de localiser les pertes thermiques, détecter les défauts ou encore planifier la maintenance afin de réduire les coûts énergétiques et optimiser les procédés.


Des capteurs imprimés en 3D
Les capteurs de Heat Flux Sensor sont étudiés pour être fabriqués via additive manufacturing. « Cela nous offre une liberté complète pour la géométrie des pièces », précise Edouard Baer, qui vient de terminer sa formation d’ingénieur à la HES-SO Valais/Wallis. « Ce projet est également une occasion concrète de collaboration entre la HES-SO Valais Wallis, l’EPFL Valais et la Fondation The Ark, futurs voisins dans le cadre du Campus Energypolis de Sion », ajoute Steve Joris.  


Les capteurs développés sont innovants de par leur autosuffisance et un transfert de données sans fil. « Nos capteurs pourront être placés dans des endroits isolés, durant une période prolongée ». Ils peuvent également mesurer directement le flux thermique. « Nous pouvons effectuer la mesure avec un seul capteur, au contraire des solutions actuelles qui nécessitent deux thermocouples et un accès de part et d’autre de la surface à mesurer », note Edouard Baer.


D’autres produits basés sur le même savoir-faire et les mêmes technologies sont envisagés par l'équipe du projet Heat Flux Sensor. « Nous pourrions développer des capteurs de flux thermique à basse et moyenne température, ou alors des générateurs thermoélectriques grâce à un gradient de température. Ces propriétés permettent de concevoir des microgénérateurs pour tout type de capteurs ou encore des générateurs électriques dédiés à la récupération de l’énergie thermique perdue lors de différents procédés industriels (chauffage, panneaux solaires...) », commente Steve Joris.


Un montant qui tombe à pic
Le montant de CHF 150'000.- reçu de la Fondation Gebert Rüf tombe donc à point nommé pour la jeune pousse valaisanne, qui pourra poursuivre ses développements. Une entrée dans l’Incubateur de start-up de la Fondation The Ark est en discussion. Elle permettra à l’entreprise de bénéficier d’un accompagnement dans ce projet prometteur.