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BLOG D’INFOS DU VALAIS TECHNOLOGIQUE, INDUSTRIEL ET INNOVANT

24.01.2014

Debiopharm, une PME qui tient à garder son «esprit start-up»

Debiopharm SA, recherche pharmaceutiqueLe groupe Debiopharm, qui dispose notamment d’un site de production à Martigny, est une PME à succès. Toutefois, elle a gardé un état d’esprit proche de celui des start-up, en évitant toute dépense inutile et en restant très flexible au niveau de son modèle d’affaires ou de sa taille. C’est la conviction de Thierry Mauvernay, administrateur de cette entreprise qui investit régulièrement dans de nouvelles start-up.

«Il y a 35 ans, Debiopharm était une toute jeune start-up. Ses activités ont démarré dans un garage à Martigny», a rappelé Thierry Mauvernay lors d’une manifestation organisée mercredi soir. Dans cette PME, l’esprit start-up est toujours là. Selon lui, l’esprit start-up, c’est avant tout de pouvoir développer des produits à moindre coût. Il s’agit également d’encourager la convergence des sciences et d’éviter de travailler en silos au sein de l'entreprise et de son environnement.

Il faut faire confiance aux autres et travailler différemment. «Les start-up ont beaucoup à nous apprendre dans ce domaine», selon Thierry Mauvernay. L’esprit start-up fait aussi référence à la taille de l’entreprise. «Nous devons rester flexibles, ouverts et surtout accepter de changer rapidement notre modèle, à l’image de ce que font les jeunes pousses».

Investir sur des gens en priorité
Chaque année, le groupe Debiopharm analyse entre 800 et 1000 nouvelles opportunités, pour signer deux à trois contrats pour de nouvelles molécules par an. Le développement qui suit l’identification d’une nouvelle molécule dure en principe de 10 à 15 ans. D’où la complexité du financement pour le groupe, qui travaille avec des placements financiers et immobiliers, mais également avec de l’investissement dans des sociétés non cotées en bourse (private equity).

Pour sélectionner les entreprises dans lesquelles il investit, le groupe Debiopharm mise avant tout sur l’équipe en place, puis sur le produit et enfin sur l’expertise disponible. «On investit sur les gens en priorité. Cela nous différencie des autres investisseurs», précise Thierry Mauvernay. Ces dernières années, le groupe a investi dans de jeunes sociétés proches de son domaine d’activités, comme des plateformes de diagnostic (Biocartis) ou des signatures génétiques. Mais il a aussi pris des participations aussi dans l’informatique (KeyLemon), l’aide à la personne (Skiioo) ou l’efficience énergétique.

Thierry Mauvernay est conscient que les investissements dans les start-up sont risqués. «L’important est de croire dans le projet soutenu et de beaucoup s’investir dans le projets».

1 million de patients traités en 2015 ?
Le groupe Debiopharm, qui compte un site de production à Martigny, développe des médicaments depuis 1979. Il les vend uniquement sur licence à de grands groupes comme Novartis ou Pfizer. A l’heure actuelle, les produits de Debiopharm permettent de traiter 700'000 patients chaque année. Ce chiffre devrait atteindre le million en 2015 grâce à de nouveaux produits et à de nouveaux développements. «Nous souhaitons créer une deuxième activité industrielle sur le site de Martigny, avec l’espoir d’effectuer les premières ventes, toujours via des licences, en 2018», précise Cédric Sager, directeur du site Debiopharm de Martigny. Cette nouvelle activité devrait générer au moins 20 millions de chiffre d’affaires par an.


Source: propos recueillis le 22.01.2014 lors de la manifestation organisée par Debiopharm à Martigny