Home
BLOG D’INFOS DU VALAIS TECHNOLOGIQUE, INDUSTRIEL ET INNOVANT

20.12.2016

Deuxième phase de l’implantation de l’EPFL en Valais

ACTUS

L’implantation de l'EPFL en Valais entre dans sa seconde phase avec la signature d'un accord de principe entre l'Ecole et l’Etat du Valais. Sion accueillera un nouveau centre de recherche de pointe dans la science et la technologie des environnements alpins et extrêmes. Au total, l’EPFL financera de cinq à six chaires de plus que prévu initialement. Les partenaires renforcent également les pôles réhabilitation et santé ainsi que chimie verte et énergie du futur. Les effectifs actuels de 150 employés passeront à plus de 350, qu'accueillera notamment un nouveau bâtiment projeté dans la zone de la gare de Sion. Quant au pôle "grande hydraulique", il se déploiera sous la forme d'un partenariat étroit entre l’EPFL et la HES-SO Valais sur le site de Lausanne.

Les grands axes de la deuxième phase de l’implantation de l’EPFL en Valais ont été définis dans un accord de principe signé conjointement avec le Conseil d’Etat, en présence du président de la ville de Sion et du président du Conseil des EPF. L'accord s’inscrit dans la continuité et le renforcement de la convention de 2012 : augmentation des effectifs et du nombre prévu d'équipes scientifiques, mais aussi introduction d'un nouveau domaine de recherche, en lien étroit avec l'environnement industriel et naturel du canton.


Centre de recherche de pointe sur les environnements alpins et extrêmes
Sion accueillera un nouveau centre de recherche de l'EPFL spécialisé dans la science et la technologie des environnements alpins et extrêmes allant de la biologie aux processus physiques. Le campus EPFL Valais Wallis est idéalement situé pour ce type de recherche grâce à sa proximité avec les Alpes, aux ressources du canton en eau et en neige ainsi qu’à son exposition aux risques environnementaux liés notamment aux changements climatiques. Les recherches de ce centre couvriront à la fois la physique et la dynamique des glaces, le captage de l’eau et l’hydrologie, l’écologie microbienne des cours d’eau, les écosystèmes, la biologie de la cryosphère, la science des macrosystèmes alpins et polaires, les processus liés aux précipitations et à la couverture neigeuse, la robotique environnementale et la gestion des ressources naturelles en eau.

Ce centre prolonge l'expertise acquise par l'EPFL avec le projet Solar Impulse. S'y ajoute l'ambition de la Suisse de jouer un rôle international accru dans la problématique de l'eau, des océans et des ressources en combinant son expertise de pays alpin et sa présence scientifique dans les pôles. Et celle du Valais avec notamment la stratégie Eau du Conseil d'Etat.  


Rayonnement international grâce au Swiss Polar Institute
Dans cette perspective, le Swiss Polar Institute (SPI) a été co-fondé fin décembre 2015 à l'initiative de l'EPFL et des éditions Paulsen avec l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), l'EPFZ et l'Université de Berne, sous le patronage du Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI). Il vise à fédérer la recherche dans le domaine des environnements extrêmes en coordonnant des projets et expéditions en Arctique et en Antarctique au niveau international. Il sera installé à Sion, dans le cadre du centre de recherche spécialisé dans les environnements alpins et extrêmes, de manière à faire un lien optimal entre les hautes latitudes (Arctique et Antarctique) et les hautes altitudes ("le troisième pôle" dont les Alpes sont un élément majeur à l'échelle planétaire).  

A peine créé, le SPI dirige déjà une première mission internationale en Antarctique (ACE, pour Antarctic Circumnavigation Expedition). De décembre 2016 à mars 2017, vingt-deux projets de recherche seront menés autour du continent antarctique – émanant d’équipes suisses, mais aussi britanniques, françaises, australiennes, sud-africaines, etc. – et aborderont des domaines aussi variés que la glaciologie, la climatologie, la biologie et l’océanographie. En septembre 2017, un premier bilan de l'expédition sera présenté lors d'un symposium international organisé en Valais. 
 

Développement de recherches prometteuses en neuro-ingénierie
Le pôle réhabilitation et santé de l’EPFL Valais Wallis, qui compte déjà une chaire de recherche en neuro-ingénierie à la Clinique romande de réadaptation de la Suva à Sion, sera renforcé avec le développement des travaux scientifiques et des tests d’application clinique dans ce domaine. Des recherches et observations cliniques seront également menées en Valais sur la réparation de la moelle épinière et la motricité, avec pour but de permettre aux personnes paraplégiques de récupérer au mieux leur mobilité, notamment grâce à une plateforme de rééducation robotisée. En collaboration avec la HES-SO Valais, il est prévu d'y ajouter le développement d'une nouvelle offre de formation intégrant les neuroprothèses, destinée aux physiothérapeutes et au personnel infirmier. Il s'agit également de renforcer l'intégration des institutions hospitalières valaisannes dans les projets de médecine personnalisée en cours de développement en Suisse occidentale ("Health Valley"). 


Renforcement et positionnement du pôle chimie verte et énergie du futur
Actuellement, les recherches liées à la chimie verte et à l’énergie du futur regroupent à Sion près de 150 personnes de 31 nationalités. Ces activités seront renforcées, avec notamment le développement de deux démonstrateurs et le positionnement de ce pôle au sein du Parc suisse d’innovation. Les travaux scientifiques dans ce domaine commencent à faire apparaître des opportunités de création de start-ups ou de nouvelles activités pour des entreprises existantes. 


350 emplois à haute valeur ajoutée
Cette deuxième phase renforcera significativement la présence de l’EPFL en Valais avec un ancrage économique fort dans le canton. Elle consolidera la collaboration entre l’EPFL et la HES-SO Valais, qui constitue une plus-value pour la recherche et l'innovation, mais aussi pour l’enseignement dispensé au sein de cette dernière. Le pôle EPFL Valais Wallis comprendra à terme plus de 350 chercheurs, avec au total entre seize et dix-sept chaires ainsi que trois groupes de recherche permanents. Entre cinq et six chaires de plus que prévu initialement seront financées par l’EPFL. Un nouveau bâtiment sera construit à proximité de la gare pour accueillir les chercheurs supplémentaires, en remplacement des infrastructures initialement prévues à Chandoline. Le crédit-cadre décidé par le Grand Conseil en 2013 demeure respecté.

A travers ces projets et leur ancrage à la fois local et global, l'EPFL assume pleinement sa mission au service de la société et du développement économique en Suisse, telle qu'elle lui est confiée par le Conseil fédéral. En prenant en compte les spécificités de la région, tant industrielles que culturelles et environnementales, l'Ecole et les autorités valaisannes ont conclu un partenariat à même de contribuer au développement du canton dans des secteurs clés (cf. encadré ci-dessous "EPFL Valais Wallis: seconde phase d'implantation et retours prévus sur investissement pour le Valais").