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BLOG D’INFOS DU VALAIS TECHNOLOGIQUE, INDUSTRIEL ET INNOVANT

28.08.2014

Innover ensemble en Valais: c’est possible!

ACTUS

Innover en Valais: c’est possible! Et c’est même vivement recommandé pour les entreprises qui souhaitent se développer et croître. Divers organismes, à l’instar de la Fondation The Ark, soutiennent cette innovation et cette envie d’avancer. Mais l’innovation ne se résume pas à de la technologie. Elle peut prendre différentes formes et se cache parfois là où l’on ne s’y attend pas, par exemple dans l’approche clientèle ou le business modèle choisi.

 

Dans la société actuelle, où la peur du changement fait de plus en plus face à l’intérêt pour ce qui est nouveau, l’innovation est un terme utilisé de plus en plus souvent.  Mais pourquoi faudrait-il constamment innover, notamment en Valais, ce canton qui peine à se défaire de son image rurale? Le fait est que les innovations, peu importe leur nature, apportent des solutions pour améliorer le quotidien de demain.  Elles permettent également et surtout, au niveau du Valais, de diversifier son économie et de ne pas compter uniquement sur la construction, les produits agricoles ou le tourisme. C’est en tout cas à quoi s’attelle depuis 2004 The Ark, la Fondation pour l’innovation en Valais.

nnover, ce n’est pas seulement avoir une bonne idée.  Il faut aussi pouvoir bénéficier de temps devant soi pour la développer au mieux.  Mais il est également obligatoire de disposer du savoir-faire et des compétences nécessaires. Enfin - et surtout - , l’innovation doit répondre à un réel manque du côté des clients ou utilisateurs.

 

Les différents types d’innovation

L’innovation fait souvent référence aux domaines technologiques. L’innovation technologique permet de créer quelque chose de nouveau et d’utile. Elle se rapporte soit au produit, soit aux procédés de fabrication.  Dans les deux cas, l’idée est de fournir au consommateur des services nouveaux ou améliorés.Toutefois, il est bien entendu possible d’innover aussi dans des domaines non technologiques. Les défis de l’organisation et de la commercialisation figurent au premier rang des innovations possibles.

L’innovation ne doit pas nécessairement être une nouveauté mondiale. On peut également parler d’innovation si l’entreprise n’est pas à l’origine de l’invention. Il s’agit alors vraiment d’utiliser le savoir existant de façon nouvelle plutôt que de créer un nouveau savoir.

 

L’innovation d’affaires

L’autre grand volet est l’innovation d’affaires. Ce concept trouve son origine dans les écrits de Josef Schumpeter, qui a placé la capacité d’innovation au centre de la dynamique économique. Il distingue l’invention de l’innovation. L’invention n’englobe que le processus à partir d’une nouvelle idée jusqu’au développement d’un prototype ou d’un concept de faisabilité. Selon Schumpeter, on ne peut parler d’innovation que si une invention aboutit à une application et à une commercialisation.

Pour les PME, le concept d’innovation d’affaires correspond à leur façon d’innover. Celle-ci n’est pas conditionnée par la recherche, mais souligne bien une orientation marché et commerciale. L’innovation d’affaires est définie par la création de valeurs ajoutées importantes pour les clients et pour l’entreprise.

Les projets d’innovation d’affaires peuvent être réalisés en changeant un ou plusieurs vecteurs présents dans l’entreprise: son offre, ses processus de fabrication (produit), ses modes de distribution ou encore son approche clientèle. L’innovation est possible dans toutes les étapes de vie de l’entreprise (création, réalisation de projet, industrialisation, expansion …).

 

De la recherche… au cœur de l’entreprise

La recherche, via les hautes écoles ou les universités, peut être un précieux vecteur d’innovation. Régulièrement, des technologies ou idées issues de la HES-SO Valais, des instituts de recherche comme l’Idiap (Martigny), l’IRO (Sion) ou Icare (Sierre), sont à l’origine du lancement de nouvelles start-up ou de projets innovants dans les entreprises.  Le Valais est bien loti dans le domaine de la recherche, et le sera encore davantage dès 2015, avec l’installation du nouveau Campus Valais-Wallis et l’arrivée des chaires de l’EPFL.

Même si elle est importante, la recherche - académique ou dans les entreprises -, n’est pourtant pas une condition sine qua non indispensable pour innover. L’innovation germe aussi souvent directement l’intérieur des entreprises. Ainsi, les résultats de la recherche scientifique ne sont pas forcément repris par les entreprises d’une manière linéaire et transformés en innovations. Le processus d’innovation des PME est déclenché par des opportunités d’affaires.

 

Le soutien à l’innovation en Suisse et en Valais

Reste que toutes les entreprises doivent innover pour survivre. La Suisse, et le Valais également, dispose de structures de soutien à l’innovation.  Cette innovation a été soulignée à maintes reprises dans des récents classements et sondages. Le Valais, bien que canton non universitaire, figure dans le peloton de tête du nombre de start-up créées chaque année.

Au niveau fédéral, l’organisme en charge de l’innovation est la Commission pour la technologie et l’innovation (CTI). Celle-ci permet, notamment, de financer des projets de recherche au bénéfice des PME qui souhaitent innover. N’hésitez pas à contacter la Fondation The Ark pour en savoir plus.

Les cantons romands (et Berne) disposent également d’un réseau d’innovation baptisé Platinn. Celui-ci finance l’accompagnement de projets innovant, que ce soit dans l’innovation d’affaires, l’organisation ou les finances. L’entreprise CimArk en est l’antenne pour le Valais.

 

L’innovation: un éternel recommencement

Au niveau valaisan, la Fondation The Ark soutient les start-up en création et aide les PME existantes à développer leur innovation, grâce à des moyens concrets. Pour les domaines non technologiques (artisanat, tourisme …), des soutiens peuvent être obtenus auprès de Business Valais, qui regroupe les acteurs de la promotion économique cantonale.

On le voit: les formes de soutien sont nombreuses et variées. Mais encore faut-il avoir l’idée de base de l’innovation et la volonté d’aller de l’avant.  Dans un livre paru en 2005 qui recense quelques innovations romandes, Armand Lombard souligne que «l’innovation est d’une exigence insatiable puisque sa quête constante de renouveau amène son autodestruction». L’innovation est donc un éternel recommencement. Cela peut être décourageant, mais également source de motivations. Innovons ensemble: c’est le pari que le Valais doit faire pour avancer et se diversifier.

 

Source: Article écrit par Frédéric Bagnoud, secrétaire général de The Ark et publié dans la nouvelle Revue Valais Valeur Ajoutée