Le fabricant valaisan de machines à tricoter Steiger a été racheté par une entreprise chinoise en 2010. Ce changement de propriétaire lui a permis de s’implanter pleinement sur le marché asiatique. Retour sur l’histoire transnationale de cette entreprise sise à Vionnaz, à l’occasion d’une interview accordée par Pierre-Yves Bonvin, patron de Steiger, au portail PME de la Confédération. 

L’entreprise Steiger a vu le jour dans les années 1940. Au fil du temps, la société a construit son succès sur sa capacité d’innovation. Elle est notamment à l’origine de la première machine à tricoter entièrement électronique au monde. 

Aujourd’hui, Steiger développe, produit et vend des machines à tricoter rectilignes. L’entreprise possède deux sites : un en Suisse et l’autre en Chine. Le site suisse est dédié aux machines pour les maisons de haute couture et pour la confection d’« habits médicaux »  tels que les genouillères ou coudières. Le site chinois se consacre à la fabrication de machines destinées à la confection de vêtements standards en Asie. 
 

Une collaboration fructueuse
Depuis 2010, Steiger s’est alliée au groupe chinois Ningbo Cixing, qui est devenu son actionnaire majoritaire. Le directeur de Steiger, Pierre-Yves Bonvin, explique comment ce rapprochement est né et pourquoi il a permis à l’entreprise d’aller de l’avant. 

Des premiers contacts ont été pris lors de salons commerciaux. Ceux-ci ont constitué les prémisses de la relation Steiger-Ningbo Cixing. Très vite, Pierre-Yves Bonvin s’aperçoit que le fonctionnement de l’entreprise chinoise n’est pas très éloigné de celui de Steiger. Les affinités se développent jusqu’à ce que l’histoire des deux entreprises prenne un tournant : Steiger doit trouver un nouvel actionnaire. « Lorsqu’il a fallu chercher un nouvel actionnaire, le rapprochement s’est concrétisé. », précise Pierre-Yves Bonvin.
 

S’inspirer les uns des autres !
Entre Steiger et le groupe chinois Ningbo Cixing, une relation d’échange, de confiance et de partage s’est rapidement établie. Les Suisses transmettent leurs avancées en matière de développement, notamment les technologies et les innovations mises en place pour un marché exigeant tel que le marché suisse. De leur côté, les Chinois fournissent à Steiger un accès aux outils de financement gouvernementaux et le droit d’obtenir des prix avantageux de la part des fournisseurs.

Deux manières de fonctionner, deux cultures aux pratiques différentes, deux façons de faire : les deux entreprises s’influencent mutuellement. Pierre-Yves Bonvin le souligne : « Mon travail est de faire comprendre comment les uns et les autres fonctionnent. Les Suisses doivent devenir un peu plus chinois et les Chinois un peu plus suisses… »

Retrouvez l’interview complète de Pierre-Yves Bonvin ici !
 

Source : Portail PME de la Confédération