Mecatis SA est une jeune entreprise basée à Isérables. Présente dans tous les secteurs d'activités industrielles, elle propose des solutions technologiques adaptées aux enjeux et à chacune des étapes du cycle de vie d'un produit. Elle se charge de l’engineering, de la fabrication, de l’industrialisation et de la maintenance. La PME accepte autant les projets transversaux que des projets sur une seule phase. Elle fait par exemple, pour un fabriquant de machines, uniquement du montage et de l’usinage. Le blog The Ark vous propose de découvrir Samuel Vuadens, directeur de Mecatis, qui revient sur ses premiers pas d’entrepreneur innovant…

Samuel, qu’est-ce qui vous a poussé à lancer votre start-up ?
« Début 2007, après avoir travaillé 3 ans chez Affolter Technologies SA à Malleray comme ingénieur en mécanique, je souhaitais  revenir en Valais. Je n’ai trouvé aucun poste similaire dans le canton par rapport aux entreprises de l’Arc Jurassien du même secteur. Etre indépendant a toujours été dans ma nature. J’en ai donc parlé à mon directeur de l’époque, qui m’a encouragé dans cette démarche en me sous-traitant un premier travail. L’envie de devenir entrepreneur et le soutien de mon ancien directeur m’ont permis de lancer notre entreprise.

A l’inverse des autres régions où les entreprises peinent à trouver du personnel qualifié, notre canton dispose de beaucoup de jeunes formés par l’Ecole d’ingénieurs. J’étais donc convaincu qu’il y avait du potentiel dans notre canton pour trouver les compétences nécessaires. Il me restait à convaincre les clients de venir jusqu’à nous. »  

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre fonction de responsable d’une entreprise en Valais ?
« J’aime partir d’une page blanche pour arriver à des produits industrialisés et fonctionnels. Certes, c’est risqué et complexe, mais cette audace me correspond bien. Ensuite, c’est la gestion d’une équipe pluridisciplinaire et de caractères différents, nécessaire pour mener à bien les projets qui nous sont confiés. Nous touchons énormément de domaines et cela rend notre travail varié et passionnant ».

Si c’était à refaire, referiez-vous la même chose ou modifieriez –vous des éléments lors du lancement de Mecatis ?
Les événements se sont déroulés de façon très naturelle. Mon associé, Pierre Fournier et moi avons démarré notre start-up dans mon appartement en attendant d’acquérir la confiance de nouveaux clients. Après un an et demi, avec le soutien de la Fondation The Ark, nous avons emménagé sur le site du TechnoArk. Le montage des machines requérant plus d’espace, nous déménagions dans les locaux d’une ancienne usine horlogère à Isérables. Ce qui a permis notre développement jusqu’à aujourd’hui.

S’il y avait quelque chose à refaire, ce serait justement dû à ce manque de sites technologiques adaptés à la fabrication et à l’industrialisation. A l’époque, les séniors de la branche désiraient leurs propres usines, mais je pense que la jeune relève a besoin d’autre chose. Nous désirons nous installer sur des parcs technologiques adaptés permettant le partage des infrastructures de base afin de développer de nouvelles opportunités. J’espère qu’une telle entité existera un jour en Valais dans notre secteur. »

Enfin, vous avez fait le choix de vous implanter à Isérables. Quels sont les raisons et les avantages de cette localisation ?
« Quand nous avons été contraints de déménager du TechnoArk, nous avons fait le tour des locaux potentiels en plaine. Aucun ne nous convenait, soit pour des raisons financières, soit à cause de leur taille. Après avoir rencontré le président d’Isérables de l’époque, Narcisse Crettenand, nous avons opté pour les anciennes usines d’horlogerie situées à Isérables.

En effet, l’addition de plusieurs facteurs nous ont convaincus dans le choix de ce site,  tels que l’originalité du lieu, l’accès par téléphérique, que nous avons vu comme un ascenseur. De plus nous avons été particulièrement bien accueillis dans la commune. Le paysage magnifique qu’offre Isérables est très représentatif de la Suisse et plaît à nos clients. De plus, il offre un cadre de travail atypique aux employés et les aide à développer la créativité nécessaire à nos projets ».

Version longue de l’interview parue dans la revue Valais Valeur Ajoutée en mars 2015.
Propos recueillis par le blog The Ark.