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24.04.2015

Quels investisseurs faut-il intégrer dans mon entreprise ?

ACTUS

En ces temps de taux d’intérêt bancaires très bas, beaucoup de personnes cherchent à placer leur argent, notamment dans des entreprises. Il existe pourtant plusieurs catégories d’investisseurs, qu’il convient de traiter différemment et d’intégrer à différents moments de la vie de l’entreprise. Telle est la conviction de Christophe de Kalbermatten, avocat et associé chez Python et Peter à Sion. Ce dernier s’exprimait lors de la Rencontre de l’Incubateur The Ark, qui s’est tenue vendredi au PhytoArk de Sion-Conthey.

Il existe cinq grands groupes d’investisseurs, selon Christophe de Kalbermatten.

1. Les «Family and Friends»: Il s’agit du groupe le plus facile à traiter, car ce sont des gens que le chef d’entreprise connaît. Toutefois, les montants investis sont le plus souvent assez faibles (moins de CHF 50'000.-) et ces personnes ne s’impliquent que rarement dans un second tour de financement. «Pourtant, il est primordial de traiter équitablement ces investisseurs, pour éviter tout problème. C’est également la seule chance de pouvoir les intégrer dans un tour supplémentaire». Ce groupe peut être intégré dès les premiers mois de vie de l’entreprise.

2. Les Business Angels: Ce sont des individus fortunés qui gèrent leur propre argent. Ils investissent en général entre 20'000 et un million de francs. «Ce sont des investisseurs assez agréables, car ils ont peu de contrainte de temps pour le retour sur investissement». Le chef d’entreprise peut y accéder des clubs de business angels ou via des fonds de placement dans lesquels ces personnes investissent. «Les business angels, vont en outre vous offrir une expertise générale et un carnet d’adresses». Eux aussi interviennent plutôt lors du lancement de sociétés, lorsqu’ils croient à votre idée.

3. Les fonds d’investissement (venture capitalist): Ces fonds gèrent l’argent de tiers et sont donc assez prudents. Leur prise de décision, qui inclut une revue détaillée de votre business avant d’investir, est donc assez lente. En revanche, les montants investis sont importants (plus d’un million de francs). «Ce type d’investisseurs n’est pas à la recherche d’idées de business, mais plutôt d’une modèle déjà en place». Ils exigent également en principe un siège au conseil d’administration. Ils peuvent également amener des contacts et des compétences à la société. Leur investissement est souvent lié à une période définie, entre 7 et 10 ans. Cela peut être notamment très utile lorsqu’une entreprise doit croître rapidement pour prendre un marché.

4. Le financement participatif (crowdfunding): Ce nouveau mode d’investissement via Internet (comme Mymicroinvest, Spear ou Unliend) est en plein développement. C’est intéressant, car les sites prennent moins de commissions que les fonds d’investissement. «Ce système fonctionne uniquement si des premières personnes se jettent à l’eau pour mettre les premiers francs. Peut-être faut-il donc solliciter les amis et la famille pour amorcer la pompe», précise Christophe de Kalbermatten. Ce système permet d’avoir beaucoup de petites sommes investies.

5. Partenaires stratégiques: Ces partenaires sont par exemple les entreprises actives dans le domaine et qui ne disposent pas de la technologie. Cette manière d’investir permet souvent à certaines grandes sociétés d’externaliser une partie de leur recherche. Cela peut être également des fournisseurs qui veulent de nouveaux créneaux de vente. Ou alors tout simplement des clients.

 

Au final, chaque type d’investisseur a son rôle à jouer en fonction des périodes de vie de l’entreprise. Reste au chef d’entreprise à décider à quel moment et pourquoi il faut parler avec tel ou tel investisseur.