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BLOG D’INFOS DU VALAIS TECHNOLOGIQUE, INDUSTRIEL ET INNOVANT

07.05.2010

RedElec a mis au point un procédé d’électrochimie pour colorer les jeans

redelec-loinDans le procédé classique de fabrication de l’indigo, on utilise des produits chimiques pour rendre l’indigo soluble dans l’eau. Le procédé mis au point par RedElec - une start-up de Riddes créée et dirigée par David Crettenand - n’utilise pas d’agent chimique mais de l’électricité, électricité qui permet d’ajouter ou de retirer des électrons dans des liquides ou des solides.  Qui plus est, cette technologie utilise dix fois moins d’énergie. Et en plaçant les machines directement sur le lieu de production, on évite la multiplication des transports.



Une première machine en 2011

Un prototype industriel est actuellement testé par la Société Suisse des Explosifs dans le Haut-Valais. Le colorant liquide produit est vendu au prix du marché à des producteurs de denim brésiliens et italiens qui veulent tester la technologie RedElec avant éventuellement d’acquérir des installations. Une première machine devrait être opérationnelle en début d’année. Le denim est la 1ère application, la plus complexe à réaliser. David Crettenand estime que son procédé a un gros potentiel, notamment dans la cosmétique, le papier et les biotechnologies.

Des jeans bio et éthiques

La technologie RedElec intéresse vivement Jean-Philippe, l’un des deux créateurs de Nu. ” Je pense que c’est une excellente idée parce que les teintures restent un gros point noir écologique dans la production du jeans” : Les jeans Nu se revendiquent “conçus dans le “respect de l’homme et de l’environnement” : coton bio, filature, tissage et teinture avec éco-label, y compris boutons, rivets, sans métaux lourds ou nickel, production en Europe, pour diminuer les transports, pas de délavage, etc… “Les choses changent très vite” souligne Jean-Philippe. “Il y a encore deux/trois ans le bio, l’éthique, l’équitable restaient un doux rêve de babacool. Et petit à petit, les grands du secteur deviennent, par exemple, de très gros acheteurs de coton bio. Donc les choses changent vite et ces notions -bio, éthique, équitable- deviendront la norme”.

Source : Blog RSR
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