«Nous devons marier l’horlogerie traditionnelle et les nouveaux matériaux.» L’ambition de Rolf W. Schnyder, patron et président d’Ulysse Nardin, semble presque «naturelle». Et après avoir introduit le silicium dans ses composants il y a neuf ans déjà, l’horloger du Locle veut franchir un pas de plus. Destination: le diamant. Pour cela, il transfère une technologie développée par une start-up allemande (GFD) chez Sigatec à Sion, une coentreprise créée en 2006 avec la société sédunoise Mimotec, a-t-il indiqué la semaine dernière lors d’une conférence de presse.

Réunie dans le même bâtiment que sa «demi-mère» Mimotec, qui est spécialisée dans la technologie LIGA (combinaison de photolithographie et de galvanoplastie), Sigatec est la première fabrique privée de composants en silicium de Suisse. La technologie s’inspire ici largement de celle développée pour les MEMS, ces composants incluant électronique et micromécanique par exemple utilisés pour déclencher les airbags. «C’est une matière que l’on trouve abondamment et qui offre des avantages, par exemple en matière de précision d’usinage», explique Marc-André Glassey, patron de la jeune pousse valaisanne. En ­quatre ans, cette dernière a livré quelques centaines de milliers de composants (roues, échappe­ments, etc.) pour plus de 30 clients différents, également dans le médical.

Suite de l'article : Le Temps 9.11.2010