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BLOG D’INFOS DU VALAIS TECHNOLOGIQUE, INDUSTRIEL ET INNOVANT

02.01.2017

Trucs et astuces pour financer son projet d’entreprise

ACTUS

Favoriser l’entrepreneuriat, oui, mais comment ? Même les meilleurs projets peuvent se heurter au refus de financement. Aujourd’hui, différentes institutions existent pour faciliter le lancement de nouvelles entreprises. A cet effet, le Centre de Cautionnement et de Financement (CCF) propose un soutien financier pour la réalisation de votre projet, avec une condition principale : votre entreprise est localisée, ou en voie de se localiser, en Valais !

Lors de la dernière Rencontre de l’Incubateur qui a eu lieu au PhytoArk de Conthey, Jacques Métrailler, directeur du CCF, a présenté le fonctionnement de l’institution, en particulier les conditions liées au soutien de projets entrepreneuriaux. Son expérience au sein du CCF lui a permis de rencontrer de nombreux entrepreneurs, dont il connaît maintenant les forces, mais également les défauts. Il vous livre ses conseils pour que votre projet obtienne l’appui du CCF !

 

Plutôt trop que pas assez !
Le CCF peut s’engager financièrement dans la réalisation de votre projet, quelle que soit la phase de son développement (démarrage, croissance, expansion, ou même sortie). Toutefois, les moyens à disposition sont plus limités lors des phases de naissance et de lancement. « Très souvent, l’entrepreneur qui démarre son activité est sous-doté en terme de capital propre », note Jacques Métrailler. « Ce qui est très risqué compte tenu de l’article 725 CO, qui pose de strictes conditions pour éviter le surendettement. »
Les économistes du CCF ne peuvent donc pas soutenir un projet avec des capitaux propres jugés insuffisants. « Lorsque nous prenons une décision négative, c’est toujours pour le bien de l’entrepreneur. Nous sommes conscients que s’il n’y a pas le matériel adéquat, notamment les fonds propres et l’idée, ce sera une montagne à financer plus tard. »

Aussi, un entrepreneur a tendance à sous-évaluer le soutien qu’il doit obtenir du CCF pour le lancement de sa société. Dans la pratique, l’analyste du CCF, après inspection des planifications financières d’un projet, remarque une prévoyance de fonds trop étroite. Cela lui donne une mauvaise image de l’entrepreneur, le jugeant trop irréaliste. « C’est pourquoi je recommande toujours de demander un peu plus que pas assez », souligne Jacques Métrailler.


Quelles sources de financement privilégier ?
Lors de vos recherches de fonds, votre motivation jouera un rôle prépondérant dans l’obtention ou non d’investissements. « Il faut être tenace, multiplier les contacts et ne pas se décourager. Même après 10 refus, continuez à chercher. Il suffit parfois d’un seul oui pour que tout se décante et que votre entreprise puisse se lancer. » Le temps à disposition pour réunir les fonds ne doit pas être sous-estimé. Présenter vos demandes prend du temps et cibler les bonnes personnes n’est pas toujours évident !

Mais qui sont exactement les bons investisseurs ? Lorsqu’un nouvel entrepreneur présente son projet au CCF, une grande partie de ses fonds propres émane d’une source que l’on appellera « 3F », respectivement family, friends & fools. L’impact n’est pas le même, du point de vue de l’analyste financier, que si différents acteurs privés investissent dans votre projet ! « Ce n’est pas parce que vous avez de l’argent mis dans votre projet que celui-ci marchera. Cela dépend plutôt de qui investit dans votre projet. » Ainsi, il vaut mieux privilégier la qualité des investisseurs, à la quantité.

 

Propos recueillis le 14 octobre lors de la Rencontre de l’Incubateur The Ark, au PhytoArk de Conthey