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BLOG D’INFOS DU VALAIS TECHNOLOGIQUE, INDUSTRIEL ET INNOVANT

10.04.2014

Un bon entrepreneur doit faire preuve d’intelligence émotionnelle

20140401_181630Pour réussir, un entrepreneur doit disposer de toute série de compétences, dont certaines sont basées sur l’intelligence et d’autres uniquement sur les émotions. Au final, un bon créateur d’entreprise fait preuve d’intelligence émotionnelle, qui lui permet de gérer au mieux ses émotions et ses collaborateurs. Tel est l’avis d’Eric Michellod, professeur à la HES-SO Valais-Wallis.

Les compétences nécessaires à tout bon entrepreneur peuvent être «froides» (basées sur l’intelligence) ou «chaudes» (basées sur les émotions).

Parmi les compétences «froides», on peut noter: 


  • Le leadership: l’entrepreneur doit être un leader et un visionnaire. Il peut se projeter à 5-10 ans et imaginer le futur. Il doit monter son réseau et sa vision, élaborer des stratégies et faire un plan d’action pour atteindre cette vision.

  • L’influence sur les autres: le créateur d’entreprise doit influencer des personnes pour qu’elles le suivent. C’est notamment le cas des partenaires financiers, des associés ou des employés. Il doit donc être un bon communicateur.

  • La capacité à avoir du succès: l’entrepreneuriat est parsemé de hauts et de bas. L’entrepreneur doit savoir surmonter les échecs et en retirer des leçons et un bénéfice.


 
Les compétences «chaudes» font référence à:

  • L’envie, le rêve ou la soif de liberté: les entrepreneurs ont souvent envie de réaliser quelque chose et fournir un service aux autres personnes. «On est là assez loin des approches cognitives évoquées dans les compétences froides», note Eric Michellod.

  • Inspirer les autres: les suiveurs qui ont cru en l’entrepreneur ont été pris par un espoir, une envie. «Un bon entrepreneur ne fait pas qu’influencer, il inspire les autres».

  • L’épanouissement personnel: le succès pour les entrepreneurs, c’est surtout de donner un sens à leur vie ou à ce qu’ils font. Ils s’épanouissent complètement et entièrement grâce à l’entreprise. Cela peut être dangereux, notamment au niveau de la vie famille, voire de la santé.


Pour réussir, il faut un bon mélange entre les deux types de compétences. Il faut toutefois faire très attention avec les compétences chaudes et avec les émotions. «Celles-ci font avancer, mais peuvent également freiner: elles doivent donc être utilisées à bon escient».
 


Affronter des sensations désagréables
L’entrepreneur doit accepter de partir dans des zones inconnues, de sortir de sa zone de confort. «Tous les créateurs d’entreprise devront, un jour ou l’autre, affronter des sensations désagréables». Il faut oser faire front, tout en sachant que ces sensations seront contrebalancées par d’autres, beaucoup plus agréables. Au final, l’entrepreneur doit faire preuve d’intelligence émotionnelle.

L’impact des émotions dans l’entrepreneuriat, c’est relativement nouveau, selon Eric Michellod. D’où la nécessité de les intégrer dans l’accompagnement des entreprises, notamment au moment de leur lancement ou lors de fusions ou transmissions.

 
Propos recueillis le 01.04.2014 à l’occasion de la manifestation Businet.vs, organisée par la HES-SO Valais et la Banque cantonale du Valais