A l’heure de souffler ses vingt bougies et fort d’une renommée mondialement reconnue, l’institut de recherche Idiap aspire « à révolutionner la société et l’informatique ».

«En vingt ans, l’Idiap a atteint voire même dépassé tous ses objectifs en termes de recherche, de formation et de transfert de technologies. Même si on peut toujours mieux faire dans ce dernier domaine.» A l’heure de souffler les vingt bougies de l’institut de recherches installé à Martigny, son directeur Hervé Bourlard dresse un bilan dithyrambique de cinq lustres d’avancées incessantes. Se défendant au passage de faire dans la forfanterie. «La renommée mondiale acquise par l’Idiap comme les nombreuses distinctions internationales décrochées par nos chercheurs attestent de l’excellence du travail accompli à Martigny.» Si l’institution se montre donc fière du chemin parcouru, elle ne s’en pose pas moins des questions sur son avenir. «Comme tout jeune de 20 ans plein d’enthousiasme.»

Hervé Bourlard et ses collaborateurs ont donc ouvert de nouveaux grands chantiers, susceptibles de faire encore progresser un institut qui se réjouit de pouvoir bientôt ouvrir une aile supplémentaire dans le complexe Mypark prêt à sortir de terre à quelques mètres du Centre du parc. «Avec son nouveau projet européen «Tabula Rasa», Sébastien Marcel, chercheur senior à l’Idiap a quarante-deux mois pour rendre les systèmes de sécurité biométrique plus robustes.» Et pour déjouer ainsi les attaques des imposteurs. Mais aussi et surtout, l’Idiap va participer à une autre action de l’Union européenne, via son projet baptisé «l’ordinateur social» destiné à faciliter le traitement de grands dossiers que sont l’écologie, les soins et la santé ou encore la politique. «Aujourd’hui, la plupart des processus de notre société évoluent soit du côté qui engage le cerveau humain (réseaux sociaux), soit du côté qui engage la machine (traitement des données). Notre projet ouvre un nouveau champ de recherche, à la rencontre de ces deux mondes.» L’occasion pour Hervé Bourlard et son équipe de valoriser plus de dix ans de travail «dans un domaine qui pourrait révolutionner la société et l’informatique.»

Suite de l'article dans Le Nouvelliste - 22.06.2011