Biofruits lance son DrinkLab et ouvre la fabrication de boissons à tous !
Établie depuis 2004, la société valaisanne Biofruits s’est donné pour mission de commercialiser la production de fruits et légumes biologiques de sept producteurs du Valais romand. Également active dans la fabrication de boissons, cette PME dynamique a lancé tout récemment son DrinkLab. Une initiative novatrice pour proposer la mutualisation de ses infrastructures et compétences dans fabrication de boissons, à tout un chacun.
Son CEO, Julien Gonthier, nous éclaire sur cette nouvelle prestation et nous livre son regard sur la durabilité et l’entrepreneuriat.
Fondation The Ark : Qu’est-ce que le DrinkLab ?
Julien Gonthier : Le DrinkLab facilite la création de nouvelles entreprises dans le domaine de la boisson. Avec ce nouveau service, nous aidons à la commercialisation et l’industrialisation de nouveaux produits, grâce à la mutualisation nos ressources, c’est-à-dire nos installations techniques, logistiques et notre savoir-faire.
L’objectif du DrinkLab est d’augmenter le volume des produits qui sont fabriqués sur nos lignes. Ensuite, dernière le DrinkLab, nous avons créé un véritable écosystème d’expertises autour du monde de la boisson. À toutes les étapes de la création de produits, de l’industrialisation à la commercialisation, nous avons des partenaires qui gravitent, que nous avons souvent déjà eus lors de précédentes collaborations.
Fondation The Ark : Comment s’inscrit la durabilité dans votre entreprise ?
Julien Gonthier : Pour nous, les trois piliers de la durabilité (économique, social et environnemental) se retrouvent dans les actions de notre société. Par exemple, nous avons cherché à avoir des éléments industriels les moins gourmands en énergie (eau, électricité, gaz). Nous mettons en place des ressources d’énergie durable puisque nous ajoutons plus de 4'000 m2 de panneaux photovoltaïques supplémentaires (nous en avons déjà 8'000). Notre objectif est de travailler en autoconsommation.
D’ici la fin de l’année, nous pourrons également nous brancher à un chauffage à distance à quelques pas de l’usine, réalisé à partir de déchets boisés valaisans. En étant les premiers voisins, nous bénéficierons en primeur cette énergie verte pour l’ensemble de nos installations. Sur la ligne de fabrication, nous avons également investi dans des équipements locaux, c’est-à-dire européens. Cela a été une réelle volonté de notre part, qui ne nous a pas rendu la tâche facile. Nous avons fait appel à des expertises locales pour les implémenter : Oppletis, mais aussi Avidor. Et in fine, de manière générale, nous nous missionnons de valoriser des coproduits, voir des déchets dans la fabrication de nos boissons. Ça a été également notre moteur dans la création de boissons.
Fondation The Ark : Comment envisagez-vous l’avenir pour votre entreprise ? Pouvez-vous nous parler des prochaines étapes ?
Julien Gonthier : Lorsque nous sommes arrivés à l’obsolescence de nos installations, il a fallu en changer. Nous pouvions rester à la cadence de 2'000 bouteilles/h ou passer à la cadence de 4'000 bouteilles/h - que nous avons finalement choisie -. Ce changement nous permet d’une part d’être plus rapides à la production et donc d’effectuer une baisse de prix pour nos clients. D’autre part, nous avons aujourd’hui une nouvelle capacité, en termes de volume. La baisse de prix a amené une augmentation de volume, mais nous avons de la marge ce qui nous a permis de mettre sur pied le DrinkLab. Cette prestation nous permet d’ouvrir la fabrication de boisson à tout un chacun. C’est le futur de notre activité de fabrication de boisson.
Il est important d’ajouter que ces nouvelles installations nous ont permis de supprimer toutes les tâches répétitives ou pénibles. Le projet de robotisation de toute fin de ligne s’est fait avec l’aide de la PME valaisanne Oppletis et avec le soutien de la Fondation the Ark. À la suite de ce projet, de nouveaux emplois ont été créés pour lesquels des formations en interne ont été réalisées pour adapter les profils de certains de nos collaborateurs. Cette création d’emploi en intelligence a permis de développer des compétences à valeur ajoutée au sein de nos collaborateurs.
Fondation The Ark : Être entrepreneur pour vous, ça veut dire quoi ?
Julien Gonthier : Dans l’entrepreneuriat, je vois l’aspect créateur comme un atout. Ce n’est pas lancer une idée et espérer qu’elle marche. L’idée représente 10 ou 20 % du succès, il ne s’agit pas de la minimiser, car c’est un élément important, mais ce n’est de loin pas tout. Le côté créateur, c’est la possibilité de voir des opportunités, développer des idées, les voir évoluer et les mettre en action.