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BLOG D’INFOS DU VALAIS TECHNOLOGIQUE, INDUSTRIEL ET INNOVANT

01.02.2016

Comment les logiciels informatiques peuvent contribuer à la transition énergétique ?

ACTUS

Quel sera le rôle de l’intelligence logicielle pour réussir la transition énergétique suisse ? La 11e édition de la Conférence TechnoArk de Sierre, qui a eu lieu le 29 janvier dernier, a présenté plusieurs exemples concrets. Les solutions logicielles et informatiques sont réellement au cœur de cette transition, et les applications sont multiples. Elles sont développées par une multitude d’acteurs, des grands groupes industriels (ABB, Microsoft, Alpiq…), en passant par des start-up innovantes et des instituts de recherche.

Les questions liées à l’énergie font tous les jours l’actualité. Explosion de la demande globale, fin de l’énergie atomique, fluctuation des prix : le début du 21e siècle est marqué par cette période de transition. « Celle-ci ne se fera pas sans les nouvelles technologies, qui sont la vraie garantie de la réussite de cette transition », a souligné le journaliste Hubert Gay-Couttet en ouverture de la conférence.

Sortir des gadgets
Le conseiller national Roger Nordman (PS/VD) a incité le monde de la recherche à poursuivre ses développements dans le stockage et la flexibilité de l’énergie. « Il faut sortir de la logique des gadgets qui proposent de gérer la consommation en temps réel : ceux-ci ne permettent pas de réaliser la transition énergétique, surtout avec une électricité qui est très bon marché ».

De son côté, Eric Plan, secrétaire général de la plateforme CleantechAlps, a rappelé que les principaux enjeux de la transition énergétique étaient de stabiliser puis de réduire la demande (via l’efficience énergétique), d’innover avec de nouveaux produits et technologies, mais aussi d’intégrer au mieux les consommateurs et leur comportement. « De nouvelles installations devront certainement être créées, mais il s’agit d’assurer l’adéquation entre celles-ci et la demande en énergie ».

TIC au centre des smart grids
Selon l’Office fédéral de l’énergie (OFEN), les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont effectivement au centre des réseaux intelligents. « Elles rendent possible la réalisation à moindre coût de la stratégie énergétique 2050 », a précisé Bruno Le Roy. Les systèmes de mesure sont également importants, avec une attention à porter sur la protection des données.

Les données sont justement au cœur du travail réalisé au quotidien par l’entreprise norvégienne Bergen Energi. Cette dernière agrège d’énormes quantités de données énergétiques pour des clients internationaux, dans le but de faire du reporting et de comparer la réalité de la production avec la facturation effective. « Nous soutenons la politique des petits pas. Des grands modèles sont faits, mais il faut d’abord s’occuper des petits détails des données, pour que le système entier puisse fonctionner », a souligné Stefan Sanne de Bergen Energi.

Exemples concrets
Des exemples concrets de l’implication des TIC dans l’efficience énergétique ont été présentés. En utilisant un logiciel d’optimisation de la vitesse de leurs trains, les CFF ont ainsi pu économiser 42 GWh en 2015, soit l’équivalent de la consommation de la ville de Saint-Gall. Ce logiciel calcule les vitesses optimales afin d’éviter au maximum les arrêts des trains, très coûteux en énergie. 

De leur côté, ABB et Microsoft s’allient pour développer des outils de gestion intelligente des bornes de recharge pour les véhicules électriques. « Lorsque deux environnements comme les TIC et l’énergie se mettent ensemble, des idées se créent », note Urs Waelchli d’ABB.

Le groupe Alpiq, par le biais d’Andreas Poncet, a présenté pour sa part ses activités de trading et les importantes quantités de données analysées quotidiennement pour réaliser des prévisions les plus précises possible. « Le défi est de gérer au mieux les ressources en fonction des fluctuations et les incertitudes, en optimisant les algorithmes. Les groupes industriels continueront à progresser dans ce domaine ». Par exemple en utilisant des drones pour améliorer les mesures et la fiabilité des données recueillies sur le terrain. 

PME et start-up suisses avec des solutions
L’après-midi a été consacré à la présentation de projets de recherche de la HES-SO Valais Wallis, de l’EPFL Valais et de l’Université de Grenoble. La conférence s’est terminée par une série de présentation de PME et start-up innovantes, issues de toute la Suisse romande. Stemys (optimisation des installations de solaire thermique – Porrentruy), Infoteam (solutions pour l’acquisition et la gestion des données énergétiques – Givisiez), Cisco (outil de mesure de la consommation énergétique de l’informatique dans les entreprises - Lausanne), Predictive Layer (plateforme de prédiction de production des énergies renouvelables – Rolle), Imperix (gestion de l’électronique de puissance grâce à un boitier unique - Sion) et DepSys (plateforme de visualisation de l’activité sur des réseaux électriques – Lausanne) ont mis en avant leurs solutions pour les réseaux intelligents de demain.

Près de 250 personnes ont assisté à la Conférence TechnoArk 2016. La 12e édition est prévue pour janvier 2017.