La jeune PME KeyLemon, qui commercialise un logiciel permettant de s’identifier sur son ordinateur grâce à son visage, doit convaincre le grand public d’acquérir ses produits. Avec son expansion à l’international, il s’agit du plus grand challenge de l’entreprise basée à IdeArk à Martigny. C’est ce qu’a souligné Gilles Florey, CEO de KeyLemon lors d’une récente conférence.

A fin 2013, KeyLemon a levé 1,5 million de dollars. Cet investissement, consenti par Debiopharm Investment et Swisscom Ventures, lui permettra de devenir un «acteur global», selon Gilles Florey. L’entreprise a renforcé son réseau de vente, avec notamment la création d’un réseau de vendeurs à la Silicon Valley, à Singapour et en Europe. L’équipe de recherche et développement a également été étoffée afin d’améliorer au mieux la technologie d’origine, créée à l’institut Idiap.

Nouveaux fonds nécessaires
«Les geeks ont adopté notre produit. Nous devons maintenant convaincre Monsieur et Madame Tout-le-Monde d’utiliser les logiciels de KeyLemon». La récente levée de fonds donne une réelle chance à KeyLemon de franchir ce cap. Néanmoins, de nouveaux capitaux seront à terme nécessaires. «Actuellement, environ 50 acteurs sont actifs sur le marché de la reconnaissance faciale. Au final, seuls deux ou trois subsisteront en tant que leaders du marché. J’ai confiance en KeyLemon pour figurer parmi ces leaders».

KeyLemon était à la base un projet étudiant, développé à la HES-SO Valais. Il a ensuite bénéficié du soutien de la Fondation The Ark et de son Incubateur d’entreprises. Le soutien de The Ark s’est poursuivi après la sortie de l’Incubateur, grâce à des projets d’innovation (notamment avec La Poste Suisse). «Nous étions très contents de pouvoir obtenir des projets avec The Ark. Cela nous a notamment donné davantage de visibilité», rappelle Gilles Florey.

Automobile et plateforme cloud
Outre son logiciel de déverrouillage des ordinateurs, KeyLemon propose également ses services dans le domaine de l’automobile. L’entreprise a également développé une nouvelle plateforme cloud, qui permet d’y envoyer des images. L’algorithme confirme alors s‘il s’agit de la bonne personne derrière l’ordinateur. «Cette application est très utile pour les examens ou les paiements en ligne.» Affaire à suivre donc !

Informations complémentaires : keylemon.com

Propos recueillis le 22.01.2014 à Martigny