Depuis quelques temps, le Dr Andreas Frasnelli travaille sur une solution visant à prévenir l'hypothermie chez les victimes d'accidents. Si tout se passe comme prévu, le projet Frater pourrait bientôt entrer dans sa phase de production. Une belle avancée pour ce projet soutenu par la Fondation The Ark depuis ses débuts.

Chaque année, près de 70 000 accidents de ski et de snowboard par an ont lieu en Suisse. Dans le Haut-Valais, bon nombre de ces accidentés se retrouvent chez le Dr Andreas Frasnelli, médecin-chef du service des urgences du centre hospitalier du Haut-Valais. Celui-ci sait que l'hypothermie peut parfois nuire gravement à la récupération de ses patients. Comme il n'existait pas de solution à ce problème sur le marché, M. Frasnelli a décidé développer sa propre solution.

 
Tuyau chauffant intelligent pour prévenir l’hypothermie
A première vue, la solution imaginée par le médecin semble simple : il suffit de chauffer le tube pour la perfusion. En collaboration avec le Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (EMPA), il a trouvé un mécanisme approprié pour atteindre les températures requises. « C'est pratiquement un tuyau intelligent qui régule automatiquement la puissance de chauffe et arrête de chauffer dès que la température souhaitée est atteinte », précise M. Frasnelli.

Breveté depuis quelques temps, le concept est désormais en place. Entre-temps, le médecin a fait appel à un ingénieur et à un spécialiste financier pour la mise en œuvre du projet. M. Frasnelli ne tarit pas d'éloges sur les compétences qu'il a pu trouver en Valais : « J'ai été surpris par le nombre d'entreprises innovantes qu'il y a en Valais. » Il a également pu s’appuyer sur le soutien de la Fondation The Ark et du Centre de compétences financières CCF.

La start-up Frater, qui a reçu le prix de financement Venture Kick, continue sur sa lancée. Une fois que son produit sera prêt pour la production, M. Frasnelli est convaincu que cette solution sera demandée dans le monde entier. Il devrait donc être relativement facile de trouver des investisseurs. « Je ne suis pas un PDG. J'ai encore beaucoup à apprendre dans le monde des affaires », précise M. Frasnelli, qui espère être en mesure d'entrer en production avec son procédé dès 2023. 

Source : Walliser Bote