Spécialisée dans le Serious Game Design, la start-up Génie Cuturel distille son expertise dans l’ingénierie culturelle en proposant des expériences immersives innovantes et intelligentes, qui donnent vie au patrimoine suisse. La jeune pousse sédunoise mène aujourd’hui de front plusieurs projets, au carrefour de multiples disciplines. Véritable couteau suisse, elle excelle tant dans la vulgarisation scientifique, la numérisation que l’art visuel. Passion, méthodologie et créativité sont sa marque de fabrique !

Créé à la suite du succès de sa première création de serious game Escape Life, l’entreprise Génie Culturel s’est développée pour accueillir de nouveaux projets en lien avec la valorisation de l’histoire et de la culture. Grâce à ses concepts de jeux divertissants et interactifs, elle s’adresse à tout public et élabore des serious games indoor et outdoor, de l’idée à la réalisation. Aujourd’hui, l’équipe s’est agrandie et le nombre de prestations s’étoffent au fil des collaborations. Rencontre avec sa fondatrice, Emma Breiner pour parler durabilité, avenir et entreprenariat.


Fondation The Ark : Comment s’inscrit la durabilité dans votre entreprise ? 
Emma Breiner : Il y plusieurs portes d’entrées pour évoquer la durabilité au sein de notre entreprise. La première, je pense à la réduction de l’impact écologique au travers du matériel. Nous priorisons la récupération et les modes de productions durables. 

Dans un second temps, nous avons aussi la volonté d’authenticité. Nous offrons aux personnes d’entrer dans du monument, ce n’est pas pour créer des objets qui n’ont aucune âme, qui viennent de Chine. Nous avons à cœur d’être cohérents. Ensuite, nous avons fait le choix de travailler avec des partenaires locaux au maximum. 

Fondation The Ark : Comment envisagez-vous l’avenir pour votre entreprise ? Pouvez-vous nous parler des prochaines étapes ?
Emma Breiner : Notre premier défi est de durer. En tant que start-up, les débuts peuvent être très compliqués. Grâce à notre premier succès Escape Life, nous pouvons déjà nous appuyer sur 5 ans d’expériences dans le domaine du serious gaming. A ce moment-là, j’avais un statut d’indépendante, où je pouvais internaliser mes propres risques. Aujourd’hui, avec l’entreprise créé à la suite de ce succès, Génie Culturel, nous sommes devenus une équipe. Une vision à moyen-long terme est un véritable exercice car les projets-pilotes sont encore légion. Notre souhait est de proposer 3-4 gammes de produits, réplicables, et de ne garder plus qu’un projet-pilote par an. Nous avons aussi la volonté de poursuivre l’internalisation de nouvelles compétences.

Fondation The Ark : Être entrepreneuse pour vous, ça veut dire quoi ?
Emma Breiner : Pour moi, ça veut dire que tu priorises le travail. Le matin, je me lève : dans ma tête c’est le travail. Le soir, je me couche : dans ma tête, c’est le travail. Alors peut-être que c’est très personnel, mais j’ai l’impression que c’est inextricable à la notion d’entrepreneur, dans le sens où nous sommes sans cesse en train de prendre des décisions, de se positionner chaque jour. Je dirais qu’être entrepreneur, de fait, ça consolide dans ta personne une appétence à savoir ce que tu veux, à être décisionnaire et être bien droit dans tes bottes. Moi je n’ai vraiment pas l’impression de travailler. J’ai l’impression que j’ai une mission de vie !