Les entreprises doivent constamment se réinventer
Où se situe l’économie valaisanne en comparaison nationale? Dans quelle direction doit-elle se diriger ces prochaines années pour améliorer sa compétitivité? Eric Bianco, chef du service du développement économique et directeur de Business Valais, répond aux questions du Walliser Bote, dans le supplément #UnternehmenWallis, édité en collaboration avec la Fondation The Ark.
L'économie valaisanne est bien positionnée du point de vue de sa structure et offre un spectre large. Le domaine du tourisme est naturellement plus présent que dans certaines autres régions de Suisse, mais c’est également le cas pour notre industrie, bien présente et plus développée que la moyenne nationale. La plus forte croissance a été enregistrée dans le domaine des services. En raison de la numérisation croissante de l’industrie, ce secteur a encore de beaux jours devant lui. Notre économie est en lien direct avec l’international. Elle subit donc les conséquences des conditions difficiles actuelles. Les entreprises sont ainsi mises au défi de se réinventer et de s'adapter à la situation en permanence. Cela concerne surtout l’industrie d'exportation, y compris le tourisme."
L’économie est un système complexe. Les différentes unités doivent être considérées conjointement. Nous nous dirigeons davantage vers une vision globale et non plus une approche par silos.
En 2004, le Valais a fait œuvre de pionnier en créant la Fondation The Ark, première initiative du genre en Suisse. C’était en effet la première fois qu’un canton mettait sur pied un outil global favorisant la diversification de l’économie, le tout accompagné d’une stratégie claire.
Il s’agit d’un projet d’une génération. Nous appliquerons les recettes du succès de The Ark aux autres domaines, notamment dans le secteur tertiaire et celui des services. Le secteur tertiaire, qui fournit plus des deux tiers des emplois en Valais, sera confronté à des changements drastiques dans le futur. Nous voyons clairement un potentiel de développement intéressant. Il est également très important de pouvoir conserver notre haute industrialisation et de renforcer les PME innovantes.
Absolument, bien que devons encore lutter contre différents préjugés et clichés. Nous devons simplement travailler davantage que d'autres régions, comme la région lémanique ou Zurich. Différents classements démontrent que nos efforts paient: le Valais se classait ainsi au 5e rang des cantons suisses en matière de soutien aux start-up, selon le Start-up Monitor 2013. Des jeunes pousses valaisannes sont chaque année référencées dans le Top 100 des start-up suisse. C’est par exemple le cas de la start-up Recapp IT. L’une des premières start-up high-tech du canton, Mimotec, a obtenu le titre de meilleure entreprise romande en 2014 et a également remporté un Swiss Economic Award en 2001. Les autres régions améliorent constamment leurs conditions-cadres pour développer les nouvelles idées innovantes. Nous devons faire attention à ne pas perdre du terrain.