Pharmalp, première entreprise installée sur PhytoArk dès 2013, poursuit son développement
En mai 2013, PhytoArk ouvrait ses portes à Conthey. Depuis dix ans, le site technologique, basé à Conthey, a permis l’éclosion de nombreux projets et de nouvelles entreprises en lien avec les ingrédients naturels. A l’occasion de sa première décennie d’existence, nous partons à la rencontre des acteurs qui ont contribué, et qui contribuent toujours, au développement du site et de ses activités. Place aujourd’hui à Pharmalp, la première entreprise qui s’est installée sur le PhytoArk. C’est aujourd’hui une PME florissante, qui ne cesse de se développer. Rencontre avec Dorothée Sineux et Philippe Meuwly, les deux co-fondateurs.
Depuis sa création, Pharmalp pratique le top-sharing, c’est-à-dire la direction de l’entreprise en binôme. Avec succès ! Dorothée Sineux est spécialisée dans le commerce international et le marketing et travaille depuis vingt ans dans le domaine de la santé. Elle gère toute la partie commerciale et ventes de Pharmalp. Philippe Meuwly est quant à lui docteur en biologie, un titre complété par des diplômes dans le domaine du management et de l’innovation. Il occupe chez Pharmalp la fonction de CEO et de président du conseil d’administration. Ces deux profils complémentaires se sont lancés dès 2012 dans la création de Pharmalp et se sont rapidement installés sur PhytoArk afin de favoriser leur développement.
Dorothée, pouvez-vous nous rappeler en quelques mots ce que fait Pharmalp ?
Pharmalp développe et commercialise des produits de santé, principalement des compléments alimentaires, contenant des probiotiques ou des extraits de plantes suisses, pour maintenir les personnes intéressées en bonne santé. L'identification d'actifs naturels et innovants et leur validation scientifique est au cœur de notre ADN et de notre recherche. Nous réalisons un maximum d'opérations en Suisse, de la R&D à la logistique en passant par la culture de plantes bio.
Philippe, présentez-nous la gamme de produits que vous avez développée depuis 2013.
Depuis 2012, nous avons développé 13 produits, dont une gamme dédiée à la santé des femmes. SPIRUL-1 (fer naturel biodisponible), FLOREVIA (pour l’équilibre microbiote vaginal), INUROLA (pour prévenir la récurrence des infections urinaires), HIBISCOL (pour la santé cardiovasculaire), Pastilles des Alpes (gorge et immunité) sont nos produits phares. Il faut y ajouter nos trois probiotiques (MICROBIOTA / DEFENSES / PRO-A), qui rééquilibrent le microbiote intestinal, renforcent les défenses immunitaires ou réduisent les allergies. Nos produits sont disponibles dans les pharmacies et drogueries, sur certains e-shops, ainsi que dans certains pays à l’export.
Dorothée, quelles sont vos principales interactions avec PhytoArk ?
Nous étions la première société à intégrer le bâtiment PhytoArk en 2013 et un des premiers clients de la plateforme d'extraction que nous avons contribué à définir ou dimensionner avec au début la HES-SO Valais/Wallis et maintenant Mediplant. Nous avons également bénéficié du soutien de la Fondation The Ark pour développer des extraits de plantes suisses dans des indications comme les infections vaginales et urinaires. Actuellement, la très grande majorité de nos extraits de plantes sont produits au sein du PhytoArk à partir de plusieurs tonnes de plantes récoltées annuellement, principalement en Valais auprès d'agriculture de montagne certifiés bio.
Philippe, quels sont, selon vous, les principaux atouts de PhytoArk ?
PhytoArk permet des rencontres et des synergies entre les divers acteurs utilisant des plantes et des extraits de plantes aussi bien dans le domaine des compléments alimentaires que de la cosmétique. Ceci principalement pour les étapes de récolte et extraction. En ce qui concerne le marketing et la commercialisation en Suisse et à l'international, PhytoArk n'a pas encore autour de lui la masse critique pour permettre des synergies à haute valeur ajoutée, mais cela viendra certainement dans le futur.
Dorothée, que retenez-vous des années de collaboration avec PhytoArk ?
Une belle ouverture d'esprit aux nouvelles idées et aux nouveaux projets et une plateforme d'extraction gérée de manière performante par Mediplant.
Philippe, que faut-il souhaiter à PhytoArk pour les dix prochaines années ?
Une évolution de ses capacités vers une échelle industrielle et une qualité GMP / BPF propre au secteur des médicaments. En effet, le monde de la santé et les consommateurs sont à la recherche de solutions de santé naturelle, efficaces et sûres pour tout ce qui touche à la prévention de la santé, mais aussi au traitement de certaines pathologies. Et dans ce cas, PhytoArk se devra de s'équiper avec un outil industriel et des salles blanches qui permettront le développement et l'enregistrement de produits de santé avec un statut de médicaments et une prise en charge par le système de santé.
Informations complémentaires : www.pharmalp.ch
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De l’épilobe à petite fleur pour prévenir les infections vaginales
Les vertus des plantes alpines sont souvent insoupçonnées. Elles permettent ainsi de prévenir et de guérir toutes sortes de maux. Parmi elles, les infections vaginales. L’extrait d’épilobe à petite fleur fonctionne très bien. Cet extrait est ainsi très présent dans les produits développés par Pharmalp pour améliorer la santé féminine. Différents projets de recherche ont permis d’aboutir à des produits commercialisés et très utiles pour les femmes.
L'épilobe à petite fleur (Epilobium parviflorum) est devenue, au cours du temps, la plante fétiche de Pharmalp notamment avec un premier projet débuté en 2012, avec le soutien de la Fondation The Ark. « Cela nous a permis d'identifier cette plante parmi plus de cent autres comme intéressante dans les problématiques d'infection vaginale à Candida albicans », rappelle Philippe Meuwly. « Nous avons ensuite poursuivi le développement galénique et la commercialisons depuis 2015 d’un gel nettoyant pour l'hygiène quotidienne de la sphère intime de la femme ».
Un brevet a pu être déposé et obtenu aux USA et en Europe sur le sujet de la prévention de l'adhésion de Candida albicans aux muqueuses vaginales et buccales. L'épilobe à petite fleur a également été testée dans le cadre d'un projet Innosuisse de quatre ans que Pharmalp a obtenu en 2017. « L’idée était de trouver une solution naturelle comme alternative aux antibiotiques dans les infections urinaires », précise Dorothée Sineux. Combinée à une autre plante et à trois autres ingrédients naturels, l'épilobe joue un rôle actif clé au sein du produit INUROLA que Pharmalp a mis sur le marché au printemps 2022.
La plateforme d’extraction de PhytoArk a été très utile dans le développement de ces différents projets. « Son rôle a été essentiel pour le bon développement de nos projets de recherche avec une étape laboratoire et une étape industrielle pour des extractions de plantes de petits à moyens volumes ».