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BLOG D’INFOS DU VALAIS TECHNOLOGIQUE, INDUSTRIEL ET INNOVANT

17.09.2012

Pilotage intelligent de l’énergie, un grand potentiel d’affaires pour demain

pub-smartenergy2012Les interfaces intelligentes de pilotage de l’énergie disposent d’un grand potentiel économique à moyen terme. C’est en effet ces dernières qui pourront permettre aux producteurs et distributeurs d’énergie de pouvoir interagir avec les consommateurs. L’implication des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le développement de ces interfaces est ainsi inéluctable. Tels sont les principaux constats posés lors de la journée nationale thématique Smart Energy, qui a eu lieu à Sion vendredi 14 septembre dernier.

« Cette seconde édition de la journée Smart Energy a rempli toutes nos attentes », a souligné Paul-André Vogel, modérateur de la journée. Avec la présence de plus de 150 spécialistes venus de toute la Suisse, des débats de qualité et des orateurs de haut vol, cet évènement a permis d’avancer et d’esquisser quelques solutions concrètes. Une troisième édition est d’ores et déjà annoncée pour septembre 2013.

Eviter de lourds investissements
Au niveau du contenu de la manifestation, l’on peut notamment retenir que le Smart Energy devra entre autres permettre d’éviter de trop lourds investissements pour renforcer le réseau électrique. Ce dernier devra pourtant gérer des injections décentralisées des consommateurs-producteurs. Cette gestion devra se faire via des outils de pilotage intelligents, qui géreront au mieux l’offre et la demande. Ceci fonctionne déjà parfaitement sur certains sites isolés, comme par exemple au Sanetsch, où la PME sédunoise Studer Innotec a mis en place un mini-grid intelligent déconnecté du réseau.
Tous ces outils de pilotage impliquent le transfert, l’analyse et le traitement des données de consommation. Il est donc important de bien sécuriser ces flux d’information, mais également d’informer au mieux la population. Les individus doivent comprendre qu'ils ne sont pas contrôlés mais que les données sont utilisées pour le bien commun et au nom de la sécurité d’approvisionnement.

Nouveaux métiers
Le dialogue avec les consommateurs finaux sera ainsi essentiel. C’est là que de nouveaux outils devront être développés, via des sociétés actives dans les technologies de l’information et la communication.  Les TIC auront une implication de plus en plus grande dans le pilotage de l’énergie. Du côté des investisseurs, le soutien devrait être accordé en priorité aux sociétés actives dans le domaine des compteurs intelligents, du traitement des données et du stockage d'énergie.
Un grand nombre d’opportunités d’affaires devraient ainsi apparaître pour de petites sociétés et start-up. De nouveaux métiers verront également le jour. La HES-SO Valais l’a bien compris en lançant dès 2013 des nouvelles formations d’ingénieur spécialement dédiées au smart grid et aux énergies renouvelables.

Futur incertain
Tous les experts qui ont pris la parole vendredi à Sion sont unanimes: le futur est encore très incertain pour le domaine de l’énergie. On ne sait pas encore vraiment où l’on va, mais l’important est d’avancer et de multiplier les expériences-pilotes, à l’instar de ce qui se fait dans le land autrichien de Salzburg.
Les acteurs du domaine, avec l’aide des applications informatiques, seront obligés de suivre le mouvement, de crainte de sombrer dans un black-out en raison de la sortie du nucléaire. Reste que l’incertitude plane sur quand, comment et à quel coût il sera possible de réaliser la transition énergétique.
L’un des maîtres-mots pour y arriver semble être la flexibilité. Celle-ci devra se manifester à tous points de vue, notamment pour les producteurs et distributeurs, mais également pour les clients finaux qui devront adapter leurs habitudes de consommation, de gré ou de force.

Le Valais, laboratoire grandeur nature
Du côté du Valais,  son ambition est clairement affichée : celle de devenir un véritable laboratoire grandeur nature pour le smart grid et l’efficience énergétique. Pour y arriver, le canton peut se baser sur des hautes écoles de qualité, qui seront encore renforcées par l’arrivée prochaine de chaires de l’EPFL.  Il pourra également compter sur des soutiens concrets via le programme The Ark Energy, des PME innovantes ainsi que sur une topologie idéale au développement de projets-pilotes.