Woodpecker : c’est le nom du premier robot, capable d’administrer des vaccins en série et de manière autonome. Il a été développé en Valais, avec le concours de l’Institut de recherche Idiap et de la Fondation The Ark. Ce robot permet de vacciner quasi simultanément jusqu’à 10 personnes, en un temps record. Cette innovation sera testée très prochainement dans une clinique valaisanne, et sera très utile lorsque les doses de vaccin seront disponibles en nombre en Suisse.

Le domaine de la santé est déjà habitué à utiliser des robots pour tout type d’opération. On pense notamment au DaVinci, très répandu et déjà présent en Valais. C’est maintenant un autre type de robot qui voit le jour, en lien avec la vaccination Covid-19. Et comme souvent, c’est le Valais qui est à la pointe de la technologie. Le robot Woodpecker, qui pique plus vite que son ombre, se présente sous la forme d’un bras articulé très facile à transporter. Jusqu’à 10 personnes peuvent s’installer en rond autour de lui.

Le robot, en toute autonomie, se saisit d’une seringue, extrait la dose optimale de vaccin avant d’injecter le sérum l’épaule des dix patients. Les seringues sont bien entendu changées pour chaque patient. Ce projet, initié par l’Institut Idiap de Martigny, est financé en partie par la Fondation The Ark, qui a vu tout de suite le potentiel de cette innovation.


Une minute et 20 secondes pour vacciner 10 personnes 
« L’avantage de ce système est le gain de temps. Il faut moins de 80 secondes pour vacciner 10 personnes, selon les premiers tests menés à l’Idiap, avec des seringues remplies de liquide physiologique », précise François Foglia, directeur adjoint de l’Idiap. Les chercheurs octoduriens, qui ont donné de leur personne dans ce projet, ont paramétré Woodpecker pour qu’il pique au bon endroit et fasse une piqûre la moins douloureuse possible. « Ceci est possible grâce à l’ajout d’intelligence artificielle dans la programmation du robot. Plus celui-ci sera utilisé, plus il sera habile pour administrer les vaccins. »

Grâce à l’amplitude du bras robotisé, les dix patients peuvent garder les deux mètres de distance entre eux. Le temps passé dans le cabinet ou le centre de vaccination. De plus, avec l’aide d’un lecteur optique à même de scanner les cartes d’assuré, chaque patient reçoit ensuite son certificat de vaccination, imprimé automatiquement.

Ce robot-piqueur peut se déployer en quelques minutes. « En attendant que notre pays reçoive suffisamment de doses, il sera mis en test dans une clinique du Valais central ». A terme, il pourra être aussi utilisé pour tout type de vaccins », précise Frédéric Bagnoud, secrétaire général de la Fondation The Ark. 

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