Près de 80 % de la population mondiale dispose aujourd’hui d’un téléphone portable. Chacun est en train de migrer progressivement vers les smartphones, munis d’une connexion Internet. L’avenir s’achemine donc vers la prolifération des smartphones, des tablettes et surtout de leurs logiciels. Lors de son édition d'avril, la Revue Technique Suisse a interviewé Laurent Sciboz, directeur des Instituts de recherche en informatique à Sierre. Extraits.

Monsieur Sciboz, quel est le nombre de places de travail créées à Sierre par les quatre instituts actuels de Techno-Pôle : Icare, l’Informatique de gestion (HES-SO), Management/Entrepreneuriat et le Tourisme ? A eux quatre, ils représentent 110 chercheurs et collaborateurs scientifiques, annuellement plus de 130 projets de recherche appliquée et 180 projets de transferts technologiques. En ce début de 2012, le Techno-Pôle sierrois offre 430 emplois répartis dans 70 entreprises et instituts. Comment voyez-vous le développement de l’informatique du futur ? Le grand changement de ces prochaines années se fera au niveau de l’infomobilité au service des utilisateurs, surtout avec les personnes de la génération nées avec Internet, car elles ont des attitudes par rapport à l’informatique complètement différentes. Il y aura donc une importante demande du marché dans le domaine des smartphones qui ont permis à l’information d’être mobile et à laquelle les jeunes de notre génération sont déjà bien rôdés.

Le marché des smartphones sera-t-il le seul à se développer ? A côté des smartphones, le marché des tablettes va se développer également. Les logiciels que l’on développe dans notre institut sont adaptés sur ces deux sortes de support.

Dans quelle direction allez-vous vous orienter ? Les services ou l’informatique embarquée ? Nous faisons déjà de la digitalisation des services, par exemple dans les hôpitaux où l’on digitalise les dossiers des patients (radiologie, imagerie médicale, etc.). La gestion physique du papier est un vrai problème. Alors que travailler sur la digitalisation des services tout en optimisant les processus est beaucoup plus performant pour la qualité des données. Et on a la même démarche pour la cyber administration, notamment avec un pôle eGov Innovation Center en collaboration avec nos collègues de la HES-SO où l’on développe des services dont les citoyens bénéficient.

Vous proposez aux start-up de venir s’installer au Techno-Pôle pour travailler dans le domaine. Il s’agit surtout de sociétés valaisannes ? Les entreprises qui nous rejoignent, notamment au travers du programme de développement économique The Ark, sont variées. Dernièrement, une société est partie de Bruxelles pour venir s’installer ici. Notre objectif est de créer une mini-industrie de logiciels sur notre site où l’on aimerait atteindre 500 emplois. Mais nous ouvrons nos portes aussi aux grandes entreprises. En outre, le prestigieux institut Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Boston collabore avec nous et un projet de collaboration avec l’Université de Stanford est en cours. Lisez la suite de l'interview de Laurent Sciboz en suivant ce lien. Source: Revue Technique Suisse, interview réalisée par Roland Keller Crédit photo: Isabelle Favre