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BLOG D’INFOS DU VALAIS TECHNOLOGIQUE, INDUSTRIEL ET INNOVANT

31.05.2022

WaVa : donner une seconde vie aux déchets chimiques de l’industrie

ACTUS

Basée à Monthey et soutenue par The Ark, l’entreprise WaVa met en pratique l’économie circulaire en offrant une nouvelle vie aux déchets industriels. Afin de favoriser la réutilisation dans l’industrie chimique, l'équipe de Wava a développé une place de marché ouverte où les entreprises peuvent vendre ou acheter des sous-produits de fabrication. Les vendeurs perçoivent ainsi un nouveau revenu en vendant leurs déchets et les acheteurs reçoivent des matières premières moins onéreuses et locales. L’impact de l’industrie sur l’environnement est ainsi réduit par l’utilisation de cette plateforme d’écologie industrielle. Cela colle parfaitement à la mission que s’est donné WaVa : trouver des synergies pour diminuer l’impact écologique de l’industrie chimique.

Derrière la jeune pousse WaVa se trouvent trois ingénieurs associés qui souhaitent agir en faveur de l’économie circulaire et de l’écologie industrielle. Fondée en juin 2021, l’entreprise propose sa plateforme en ligne depuis septembre dernier. Ce qui distingue cette plateforme des solutions concurrentes est sa gratuité. Toute personne qui le souhaite peut voir quels produits sont proposés sur la plateforme, simplement en s’y inscrivant. WaVa (pour Waste Valorisation) compte sur son offre pour inciter les industriels à s’engager davantage dans l’économie circulaire. 

Plus concrètement, l’entreprise fait le lien entre les industriels et les acheteurs. Elle offre la possibilité d’envoyer des échantillons de matière et d’effectuer les analyses en laboratoire requises pour certains produits. Elle peut également prendre en charge le transport et l’établissement des documents relatifs, souvent très complexes dans le secteur de l’industrie chimique.

« Notre plateforme fonctionne un peu comme Anibis : une entreprise qui a comme déchet de l’ammoniac à 25% se crée un profil, poste une annonce avec les caractéristiques techniques de son produit et sa publication apparaît ensuite aux côtés des offres déjà publiées », détaille Henri Klunge, responsable technique chez WaVa. Celui-ci qualifie la plateforme de circulaire – il s’agit de vendre et d’acheter des sous-produits de fabrication – et transparente, car tous les produits sont visibles.
 

Une solution avantageuse pour les acheteurs comme pour les vendeurs
Du point de vue de l’acheteur, acheter un sous-produit permet de sécuriser sa chaîne d’approvisionnement, pour un prix particulièrement compétitif et en favorisant des produits locaux. Du côté des vendeurs, la destruction de déchets industriels a un coût aussi bien financier qu’environnemental. En utilisant la plateforme WaVa, ceux-ci offrent une seconde vie à leurs déchets, qui sont utilisés comme matière première par le client. En mettant en place une filière de réutilisation, les vendeurs obtiennent ainsi de nouvelles sources de revenus tout en diminuant leur empreinte écologique.

Les clients visés par la jeune entreprise valaisanne viennent de l’industrie. « Beaucoup d’industries utilisent des produits chimiques sans forcément être dans le secteur de la chimie, par exemple l’agroalimentaire ou l’horlogerie. Celles-ci font également partie de notre clientèle-cible », précise Henri Klunge. Pour se financer, WaVa perçoit un pourcentage sur chaque transaction. S’il s’agit d’opérations récurrentes, le pourcentage est adapté.
 

Améliorer la plateforme, l’objectif de WaVa pour 2022
La jeune pousse est pleine d’ambition et nombreux sont ses projets pour les six prochains mois. Si son objectif principal est d’augmenter le nombre de produits proposer et les transactions, elle souhaite aussi améliorer les fonctionnalités de recherche sur sa plateforme, pour pouvoir proposer des recherches géographiques, par exemple avec un rayon de tant de kilomètres à la ronde. Elle va également travailler sur les flux de matière en fonction des contrats qu’elle a obtenu. « Notre plateforme est en place depuis septembre, les flux doivent aujourd’hui être adaptés », conclut Henri Klunge.