Les créations de Moka Studio, à l'IdeArk de Martigny, spécialisé en «motioncapture», postproduction et animation 3D, en mettent plein les yeux.

Quelques ordinateurs, une table à dessin, un tableau de Blacksad sur le mur, des poufs pour quand même se poser de temps en temps, une machine à café histoire de tenir le coup jusqu’aux petites heures du matin… Les locaux de Moka Studio, à Martigny, n’ont rien de bien spectaculaire. Tout le contraire en somme des effets visuels qui y sont créés. Ici, un robot danse en pleine ville, une branche d’arbre saisit une bouteille d’eau minérale, des cubes virevoltent pour annoncer «La soirée de l’étrange» présentée par Christophe Dechavanne, une fusée aux couleurs helvétiques décolle de nos Alpes… «C’est vrai que dans ce domaine tout est possible», confirment Nicolas Elsig et Benoît Le Callennec, les hôtes des lieux. «Finalement, la seule question c’est le budget.»

Discret et efficace
D’une certaine manière, le bon effet spécial est celui qui ne se remarque pas. Il peut simplement consister à rajouter de l’herbe ici, à gommer un nuage là. «C’est un peu ingrat», concède Benoît. Lui et Nicolas ne se sentent pas frustrés pour autant, «parce que c’est notre passion et qu’on arrive à en vivre».

Outre sa partie «services», Moka Studio comprend un pôle «recherche et développement ».

Ce dernier est soutenu par l’Etat du Valais, via l’Incubateur The Ark, qui favorise l’innovation dans le canton. «Ils nous tirent vers le haut», soulignent les jeunes entrepreneurs. «Ils investissent de l’argent, du temps et de l’énergie, ça veut dire qu’ils y croient. C’est peut-être risqué mais, si ça marche, l’entreprise va grandir… et payer des impôts en conséquence! »

En contrepartie, la start-up s’engage à rester en Valais. «On ne peut pas aller s’installer en Californie», rigolent les associés. «Mais comme on n’en a aucune envie…» Autant être roi ici que prince là-bas.

Suite de l'article : Le Nouvelliste - 12.10.10