L’intelligence artificielle est bénéfique pour les entreprises et la formation
L’arrivée de l’intelligence artificielle attise certaines peurs. Toutefois, elle peut amener des éléments très positifs au cœur des entreprises, mais également pour tout ce qui touche à la formation. Arnaud Grobet, de Emakina et de la Fondation ImpactIA, en est persuadé. Il a évoqué ce thème passionnant lors de la dernière Conférence TechnoArk, qui traitait du futur du travail.
L’arrivée de l’internet a coïncidé avec un accroissement des possibles. Les médias sociaux ont amené la dimension collaborative. Puis sont arrivés les algorithmes, qui paradoxalement constituent une réduction de champ de vision puisqu’ils nous montrent ce que l’on aime ou connait déjà. « Tout cela ne fait qu’accélérer la concentration des pouvoirs dans peu de mains », selon Arnaud Grobet.
Beaucoup de choses sont véhiculées autour de l’intelligence artificielle (IA), notamment par rapport aux pertes d’emploi possibles. « Il n’y a pas une intelligence artificielle, il y a des intelligences artificielles ». Elles impliquent des changements, mais aussi des opportunités. Quoi qu’il en soit, « l’intelligence artificielle doit nous pousser à réfléchir au rôle réel de l’humain dans la société, et pas forcément renforcer les déséquilibres de notre monde ».
Où est-ce que l’IA pourrait faire du bien ?
L’intelligence artificielle est bénéfique dans plusieurs domaines. Par exemple dans la formation, où elle peut permettre de mieux identifier des vocations, mieux reconnaître le parcours des gens. Elle peut aussi aider les enseignants, et faciliter la validation des certifications. L’intelligence artificielle permet donc d’élargir les compétences qui sont déjà là, afin d’aboutir à une sorte de GPS de la formation (où chaque formation est faite sur mesure).
L’IA peut être également utile dans les entreprises. « Elle permet de gagner du temps de cerveau. C’est important dans le monde actuel, où l’on fait toujours plus avec moins, où le stress augmente ». Mais si on gagne du temps, l’idée est de le réinvestir pour faire les choses mieux. Le temps gagné doit être redistribué au sein de l’entreprise et pas cumulé pour augmenter à tout prix les profits, selon Arnaud Grobet. Cela permet d’avoir davantage d’équité.
Enfin, l’intelligence artificielle peut amener des choses positives sous l’angle de l’éthique et du droit. A qui appartiennent les données ou le savoir ? Quelle est notre posture face aux machines ? « Telles sont des questions que provoque l’intelligence artificielle et dont les réponses sont intéressantes pour faire avancer notre société », conclut Arnaud Grobet.
La Conférence TechnoArk revient pour une seizième édition le 31 janvier prochain, autour de la question « Quelles technologies pour l’industrie connectée ?» Les billets earlybird au tarif préférentiel de 80.- (au lieu de 150.-) sont disponibles jusqu’à demain. Rendez-vous sur le site de la Conférence TechnoArk !
Propos recueillis le 25 janvier 2019 au TechnoArk de Sierre