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BLOG D’INFOS DU VALAIS TECHNOLOGIQUE, INDUSTRIEL ET INNOVANT

11.04.2019

Le futur du recrutement selon Vima Link : intelligence artificielle et vidéo !

ACTUS

Déceler en temps réel, sur la base d’un CV vidéo d’un candidat, ses forces et ses faiblesses et sa compatibilité ou non avec un poste de travail. C’est ce que propose la start-up valaisanne Vima-Link, basée à IdeArk à Martigny. Celle-ci redéfinit, grâce à sa technologie, le futur du recrutement. Son fondateur, Raphaël Heraief, a présenté cette technologie lors de la dernière Conférence TechnoArk de Sierre. Il était accompagné de Daniel Gatica-Perez, qui développe ce système innovant à l’Idiap et à l’EPFL.

Vima Link est spin-off de l’Idiap et de l’EPFL, hébergée dans l’Incubateur de start-up de la Fondation The Ark. Elle commercialise donc le résultat des recherches de Daniel Gatica-Perez. Sur la base d’une vidéo de présentation d’un candidat, Vima Link va donner en temps réel une appréciation des « soft skills » de la personne (résistance au stress, confiance en soi…).

« En tant qu’homme, on ne sait pas comment on se fait une appréciation. Vima Link s’appuie sur 300 critères différents et plus de 20 traits de personnalités. La précision aussi grande que si 24 experts regardaient une vidéo et donnaient une note », précise Raphaël Heraief.

 
Remettre l’humain au centre et prévoir des garde-fous 
« Notre technologie permet de remettre l’humain au centre de l’équation, en étant dès le début dans le processus avec une vidéo ». Sur cette base vidéo, Vima Link cherche les types de personnes qui correspondent bien avec le poste. La sélection est plus précise. Les entreprises sont ainsi plus efficaces et elles peuvent améliorer la longévité au sein de l’entreprise.

La technologie utilisée par Vima Link analyse les gestes des personnes, mais également les mouvements de la tête, montrant une certaine attention ou non. Selon son concepteur Daniel Gatice-Perez, l’intelligence artificielle a toute sa place dans le processus de recrutement et de formation des collaborateurs, tout en mettant les trois garde-fous suivants :  

  • donner à tous les candidats les mêmes chances et éviter les discriminations lors de la création des algorithmes ;  
  • responsabiliser les entreprises dans leur utilisation de l’intelligence artificielle. Les algorithmes doivent être vérifiables ;  
  • prévoir de la transparence : les candidats doivent être au courant que les machines peuvent prendre des décisions et doivent être informés sur comment leurs vidéos sont utilisées dans le processus.  

« J’espère toutefois que jamais les interviews d’embauche se feront uniquement par des robots », conclut Daniel Gatica-Perez.

 
Propos recueillis le 25 janvier 2019