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BLOG D’INFOS DU VALAIS TECHNOLOGIQUE, INDUSTRIEL ET INNOVANT

07.11.2022

Transformation digitale : des opportunités concrètes pour les PME valaisannes !

ACTUS

Pour la seconde année consécutive, le Rendez-vous des entrepreneurs s’est tenu lors de la Foire du Valais et a accueilli plus de 300 participants. Cette fois-ci, la thématique de la digitalisation des PME était au cœur des débats. Quatre entrepreneurs de premier plan ont partagé leurs convictions et expériences, lors d’une table ronde animée par le journaliste Jonas Schneiter. Bilan d’une soirée où un constat fait l’unanimité : la digitalisation est en marche et offre de réelles opportunités pour les PME ! 

Sur scène à la Foire du Valais, ils sont quatre, confortablement installés dans leur fauteuil, prêts à démontrer comment la digitalisation a transformé leur entreprise. Isabelle Harsch, CEO de Henri Harsch – une société active dans la gestion d’archives – a fait de la transformation numérique son cheval de bataille. « Nous avons développé un système de gestion électronique des documents (GED) pour faciliter la recherche d’informations », souligne-t-elle. Depuis, l’entreprise accompagne ses clients dans la dématérialisation de leurs processus.

Directeur de la fiduciaire romande de référence Fidag, Yves Darbellay n’en est pas moins convaincu : la digitalisation touche tous les secteurs et celui de l’audit n’est pas en reste. Après avoir digitalisé l’ensemble des documents de l’entreprise, celle-ci s’attelle aujourd’hui à former et sensibiliser les collaborateurs aux questions liées à la cybersécurité. Prévoyant, Yves Darbellay soutient une transformation digitale intégrative, où l’ensemble du personnel est accompagné et formé aux nouvelles technologies.

Pour Univerre Pro Uva SA, la digitalisation est un processus commencé en 2007 déjà, et est synonyme d’acquisition de nouveaux clients et de marchés à l’international. Avec une chaîne d’approvisionnement entièrement automatisée, la PME sierroise propose désormais à sa clientèle de personnaliser les verres, avec un service efficient de web to print. Une innovation qui plaît à David Naselli, Membre de la direction d’Univerre, pour qui digitalisation rime avec agilité et croissance.

Dernier protagoniste à se présenter, Loïc Viret, CEO de Studer Innotec, est fier de commercialiser des onduleurs électriques dans le monde entier. Et si cette prouesse a été rendue possible, c’est notamment grâce à la digitalisation de l’ensemble de la chaîne de production. Ce pourvoyeur de solutions d’autarcie énergétique est convaincu que les canaux digitaux permettent une meilleure information sur les questions énergétiques.
 

Digitalisation oui, mais que faire de la résistance face au changement ?
Cela semble évident, la transformation digitale apporte son lot de progrès et d’efficacité. Mais qu’en est-il des résistances du personnel des PME face à un changement considéré comme titanesque ? Du côté d’Isabelle Harsch, ce ne sont pas tant les collaborateurs qui résistent, mais plutôt les clients ! Pour Yves Darbellay et Loïc Viret, la solution se trouve dans l’accompagnement et la formation des équipes. Il est clair qu’il n’est pas toujours évident de faire davantage confiance à une machine qu’à l’humain, mais les gains financiers, d’efficacité et de temps que permettent les processus automatisés finissent toujours par convaincre, même les plus tenaces !

Au cœur d’une transformation digitale se pose également la question d’où doit s’arrêter la digitalisation. Pour Loïc Viret, la réponse est sans appel : « La digitalisation doit suivre les besoins des personnes, que ce soit les employés, les clients ou tout autre partie prenante ». Yves Darbellay est plus mitigé et soutient une approche par processus : après avoir analysé un processus spécifique de l’entreprise, celui-ci est digitalisé. Puis, c’est au tour du suivant. « La digitalisation nous a libéré un temps précieux pour mieux conseiller les clients et effectuer des tâches qui nécessitent de la matière grise », précise le directeur de Fidag.
 

Quels coûts pour une transformation digitale réussie ?
Lorsqu’il s’agit de quantifier les coûts liés à la digitalisation au sein des PME, les quatre orateurs préfèrent parler d’investissements pour un meilleur développement. Si Studer Innotec a investi 1,3 million de francs pour sa transformation digitale, les autres entreprises restent plus discrètes et assurent seulement avoir d’ores et déjà amorti leurs dépenses.

La soirée se conclut sur les prochaines étapes de digitalisation au sein des sociétés présentes. Alors que Studer Innotec souhaite digitaliser ses onduleurs, l’entreprise Henri Harsch rêve de documents de douane digitaux. Pour David Naselli, même si de nombreuses activités pourront être digitalisées, il est primordial de ne pas oublier l’être humain. « La valeur ajoutée de l’être humain est fondamentale. L’intelligence artificielle ne peut pas remplacer les relations sociales, et heureusement ! » Un avis que partage également Yves Darbellay, qui donne le mot de la fin : « Nous avons lancé un processus de digitalisation, de nombreuses briques pourront être ajoutées mais l’être humain reste essentiel chez nous, surtout pour la relation de conseil. » 

Et c’est sur des relations humaines que s’est conclue cette deuxième édition du Rendez-vous des Entrepreneurs, avec un apéritif dînatoire à l’Innothèque, lieu déjà mythique de la Foire du Valais, qui met en avant l’innovation valaisanne !


Propos recueillis le 3 octobre 2022, à la salle Bonne-de-Bourbon à Martigny