Actuellement, ce qui se trame dans l'usine Lonza fait beaucoup de bruit ! La pandémie COVID-19 a impliqué de nombreux changements pour l’entreprise viègeoise. Rien que cette année, ce sont plus de 1200 nouveaux employés qui seront embauchés. Le quotidien haut-valaisan Walliser Bote revient sur ce sujet, avec le responsable du site Renzo Cicillini. Retrouvez ses propos dans l’interview ci-dessous. 

L’entreprise Lonza est en pleine effervescence, mais le risque existe que celle-ci arrive également à la limite de ses capacités. Les employés affirment que la pression est élevée et la charge de travail conséquente. Ces derniers doivent suivre un rythme soutenu auquel ils sont confrontés depuis plusieurs mois.
 

M. Cicillini, racontez-nous un peu la situation que connaît Lonza actuellement. 

Lorsque vous construisez une maison à une vitesse quatre fois supérieure à la normale, les ouvriers sont mis à rude épreuve. Dans le cas de la Lonza, ce n’est pas une maison qui est construite, mais une installation de production complexe avec de nouvelles technologies, de nouveaux processus, de nouveaux collaborateurs. Evidemment, la pression est là. En parallèle, la situation sanitaire crée du stress dans les vies privées. Mais, de mon point de vue, il n’y a pas lieu de parler de problème général.
 

Aussi, vous devez faire appel à des personnes d'autres départements pour la production de vaccins. 

C'est exact. Tout est une question d'équilibre. D'une part, nous devons soutenir la production de vaccins, et d'autre part, nous devons répondre aux besoins de nos autres clients. Il y a également des patients dans d'autres régions qui attendent nos principes actifs.
 

Comment soutenez-vous les employés qui sont fortement impactés par cette situation stressante ? 

Nous disposons d’un People Care Center qui est à la disposition des employés. Bien sûr, les managers sont également sollicités. Aussi, les 1200 nouvelles personnes que nous embauchons cette année nous permettront d’alléger la pression sur le système.
 

Cela signifie que vous devez intégrer 1200 employés dans l'opération. C'est aussi un défi. 

En effet, ça l'est. Mais n'oublions pas une chose : ce qui se passe actuellement à Viège est unique, incroyable, et restera dans les livres d'histoire. Nous sommes en situation de concurrence mondiale. Aux États-Unis ou en Asie, les employés coûtent moins cher. C'est pourquoi nous devons toujours avoir une longueur d'avance sur la concurrence - ce que nous faisons actuellement. Toutefois, je m'attends à ce que la situation se normalise dans les mois à venir.
 

Comment l’entreprise Lonza va-t-elle évoluer ces prochaines années ? 

Le changement sera spectaculaire. Nous sommes en train de passer d'une entreprise chimique traditionnelle à une entreprise pharmaceutique axée sur la biotechnologie. La Lonza va également changer en termes de culture. Actuellement, notre site de Viège emploie des personnes originaires de 64 pays. Le changement sera également visible de l'extérieur. Par exemple, nous allons réaménager l'entrée du bâtiment.
 

Comment le Haut-Valais va-t-il changer grâce à Lonza ? 

D'une part, le Haut-Valais sera influencé par les nombreux employés qui vont s'y installer. Ces employés sont également des contribuables. Aujourd’hui, ce sont déjà 360 millions de francs de salaires qui sont versés - rien que sur le site de Viège. Ce montant va fortement augmenter. La construction de logements sera également stimulée dans les environs. En bref, c'est toute la région qui bénéficiera de l’expansion de la Lonza. Ce processus doit cependant être soutenu par la communauté, notamment par le biais de conditions favorables au développement de Lonza ! 
 

Source  : Walliser Bote