Fini la calvitie, grâce à la start-up Novochizol et … au loup ?
Au BioArk de Monthey, la start-up Novochizol a fait une découverte étonnante qui pourrait changer la vie des personnes sujettes à la calvitie. La jeune société a isolé une molécule présente naturellement dans les glandes sudoripares du loup. Une fois activé et ingéré par l’homme, cet ingrédient actif garantit une chevelure fournie et de qualité. Des tests concluants ont déjà été menés sur des souris de laboratoire. Un marché prometteur s’ouvre pour la jeune entreprise montheysanne et le site BioArk est prêt à mettre à disposition de nouveaux bâtiments pour la fabrication de ce nouveau type de médicament.
Depuis quelques années, Novochizol commercialise des nano-éponges à base de chitosane, une substance présente dans les carapaces des insectes, crustacés et champignons. Ces éponges miniatures permettent de mieux distribuer certains médicaments dans le corps humain. « Sur le même principe, je me suis intéressé au loup. J’ai pu avoir accès à un canidé récemment « prélevé » en Valais. Les loups possèdent à la fois une fourrure robuste et de nombreuses glandes sudoripares qui produisent des substances odorifères mais pas seulement. Pour tester s’il y avait un lien, nous avons pu prélever un extrudat sur le dos de l’animal qui me semblait intéressant», souligne Vanya Loroch, CEO de Novochizol.
Après quelques tests dans son laboratoire de Monthey, il s’avère que cette substance a des vertus sur la pousse des cheveux. Cette molécule bloque la production d’androgènes et stoppe la chute des cheveux. Mieux : les premiers tests en laboratoire montrent que les cheveux ont aussi tendance à repousser sur des crânes lisses ».
Une chevelure apparente sur des souris
Après avoir isolé le principe actif (Vanya Loroch n’en dira pas davantage étant donné qu’un dépôt de brevet est en cours), des souris de laboratoire ont reçu une injection. Après quelques dizaines d’heures, les souris ont eu des cheveux. « Cela poussait tellement rapidement que les employés du laboratoire, basés en Serbie, ont dû dépêcher un coiffeur sur place ». A découvrir sur cette vidéo filmée dans le laboratoire.
A terme, l’idée est de fabriquer des gélules à avaler. « Ce qui est très intéressant, c’est qu’il n’y a pas besoin de tuer les loups pour obtenir la substance active. On pourrait imaginer demander à des chasseurs de les endormir au lieu de les éliminer ». En tenant compte des loups prélevés en fin de l’an dernier, le potentiel est énorme. « Il y a largement de quoi fabriquer plusieurs millions de gélules ».
Monthey est prêt pour cette révolution
« Nous sommes prêts à accueillir l’usine de Novochizol, que ce soit dans le BioArk 4, en préparation dans les anciennes halles de Djeva ou dans un BioArk 5 à construire », note Jean-Marc Tornare, administrateur délégué de BioArk SA.
« Bien que je ne sois pas concerné par la chute de cheveux, cette trouvaille de Novochizol va révolutionner la vie de nombreuses personnes, et je suis heureux que cela se passe à Monthey ». Une séance est prévue au début mai prochain avec Stéphane Coppey, le président de Monthey. Affaire à suivre donc.
Source : communiqué de presse