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BLOG D’INFOS DU VALAIS TECHNOLOGIQUE, INDUSTRIEL ET INNOVANT

04.12.2023

La PME valaisanne RedElec traque les métaux dans les déchets des usines

ACTUS

RedElec Technologie, qui a été accompagnée à ses débuts par la Fondation The Ark, est en train de développer une solution électrochimique pour récupérer le nickel, le zinc et le cuivre notamment dans les eaux usées et boues de certaines usines, notamment chimiques et pharmaceutiques. Elle contribue ainsi à l’amélioration de certains processus de recyclage de certains déchets. C’est que ce nous apprend la RTS, qui a consacré un podcast récent à la jeune entreprise valaisanne. 

Dans nos appareils électroniques, dans nos tuyaux, sur notre cadre de vélo, les matériaux comme le cuivre, le nickel ou le zinc se trouvent partout ou presque. En effet, ils représentent 70% des métaux non ferreux que nous arrivons à recycler. Mais qu’en est-il des 30% restants et de leur utilisation en chimie et en pharma ? Ils finissent généralement dans la nature ou en déchets spéciaux, souvent dissouts dans des liquides.

Ces derniers intéressent particulièrement l’entreprise valaisanne RedElec, dans l’idée de les récupérer puis les recycler.

Une solution électrochimique

RedElec a développé une solution électrochimique, qui fait passer du courant électrique dans le liquide et qui dissout ensuite les métaux, capte les électrons et se fixe aux électrodes. Au final, une poudre purifiée est récupérée (poudre de zinc, poudre de cuivre ou poudre de nickel). Cette solution peut être également utilisée avec des boues, des cendres et des scories de STEP et d’usines d’incinérations.

Les métaux sont quasiment tous recyclables à l’infini et pourtant la ressource naturelle en métaux se rarifie et la demande augmente.  Actuellement, les filières sont trop segmentées entre la production, la collecte, le recyclage et la recommercialisation des déchets et ils ne voient pas l’importance d’investir dans cette technique. Pourtant, le recyclage est bien moins polluant que l’extraction minière, la transformation de ces métaux ou encore leur transport qui pèse plus d’un million de tonnes chaque année.

Quel avenir ?

Depuis quelque temps, la pression de la société et des politiques en faveur de l’économie circulaire augmente afin d’avoir une meilleure valorisation des déchets. Dès janvier 2026, les STEP seront ainsi obligées de récupérer le phosphore dans leurs boues et il faudra d’abord en extraire les métaux. Quant aux usines d’incinération, elles devront récupérer et revaloriser les métaux dans leurs cendres et leurs scories.  C’est là que le système RedElec pourrait s’avérer décisif. 

RedElec a été mise en lumière par la RTS en septembre dernier dans le podcast Eureka, réalisé par Didier Pradervand.

En savoir plus sur l’entreprise RedElec

Crédit photo : RedElec