Le Valais est une vraie terre d’énergies : il dispose d’eau, de soleil, de vent et de bois en grandes quantités. Cette richesse en ressources naturelles doit permettre au canton de jouer un rôle clé dans la transition énergétique de la Suisse. Cette ambition a été détaillée par le conseiller d’Etat Christophe Darbellay lors du dernier Event Smart Energy, qui s’est déroulé à Sion à fin août dernier.

« Il y a peu, le Valais s’est doté d’une nouvelle stratégie énergétique, qui doit nous permettre d’aller ensemble vers un approvisionnement propre », rappelle Christophe Darbellay. Selon lui, l’approvisionnement et sa sécurité revêtent une importance capitale pour le système économique. Les enjeux y sont très importants. « L’énergie est pour moi un élément majeur du développement économique. »
 

Acteur plutôt qu’observateur
Face à l’augmentation de la consommation mondiale d’énergie et la prise de conscience de la nécessité d’augmenter la production d’énergie grâce aux ressources naturelles, le Canton souhaite diversifier et profiter des ressources naturelles à disposition en Valais. Il s’est d’ailleurs doté de stratégies cantonale et sectorielles pour promouvoir un approvisionnement et une utilisation de l'énergie favorisant la sécurité et le développement économique. « A chacun son Everest : je préfère être actif plutôt qu’observateur ». Le Valais doit être acteur de cette transition énergétique, notamment grâce au Campus Energypolis qui est un vrai instrument de travail pour les générations futures.

Selon le conseiller d’Etat, les premiers résultats sont là, matérialisés par la création de start-up dynamiques en lien avec l’énergie. GRZ Technologies, Exergo, Urbio ne sont que quelques exemples de l’innovation valaisanne. Ces jeunes pousses sont accompagnées par la Fondation The Ark. « Elles peuvent évoluer dans le laboratoire grandeur nature qu’est le Valais et qui en fait un site privilégié pour l’innovation dans le domaine énergétique ».

Tout ce qui tourne autour de la gestion intelligente de l’énergie est un axe fort, notamment avec les activités de recherche et développement en lien avec la HES-SO Valais-Wallis et l’EPFL Valais Wallis. Reste que l’ensemble des acteurs a un rôle à jouer. Selon Christophe Darbellay, le Valais croit donc au Smart Energy, mais pas forcément à la libéralisation du marché. « Nous avons d’autres choses à faire avant d’ouvrir le marché, surtout en tenant compte des quantités de charbon et nucléaire sur le marché ».
 

Propos recueillis le 30.08.2019 lors de l’Event Smart Energy